Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GRELETTY Jacques, Gaston

Né vers 1873 — Tourneur sur métaux — Saint-Étienne (Loire)
Article mis en ligne le 19 juin 2017
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

En juin 1891 Jacques Greletty (parfois orthographié Grellety) avait été condamné à 1 an de prison avec sursis par la cour d’assises de la Loire pour « vol ». Dans la nuit du 2 au 3 avril 1891, Grellety avec Jean Lagrevol, Pierre Bertholat et Jean-Baptiste Vacher avaient dévalisé une maison, située cours Fauriel à Saint-Étienne. En quittant les lieux, ils avaient collé sur la glace de la cheminée du salon un papier signé « Les enfants du Forez ». Les objets volés représentaient une valeur de 25 francs.

En juin 1892 il fut arrêté avec le compagnon Émile Perret et la fille Audouard qui venait de dérober une forte somme (plus de 5000 francs) à sa mère et alors que tous deux étaient, selon la police, sur le point de gagner Genève. Lors de leur arrestation ils n’avaient pus que 4600 francs, diverses sommes ayant été données à plusieurs compagnons — Chausson, Lagrevol, Bertholat et Dumas de Terrenoire — selon la police. Il fut condamné à Saint-Étienne à 4 mois de prison pour complicité de vol par recel, peine confirmée le 27 août et condamnation qui fit tomber sons suris précédent. Ses trois coïnculpés — Chausson, Lagrevol et Bertholat — avaient été acquittés fautes de preuves.

Le 21 novembre 1893 il fut l’objet d’une perquisition comme de nombreux compagnons de la région. Début février 1894 il refusa de participer au tirage au sort et le 19 avait été l’objet d’une perquisition. Le lendemain, il fut arrêté dans un café après qu’un certain Exbrayat et un autre nommé Rouillat, tous deux en état d’ivresse et chassés du café après avoir été traités de mouchards, l’avaient dénoncé à la police comme ayant dit que les anarchistes allaient lancer une bombe dans un théâtre où devait se tenir un bal. Greletty se défendit d’avoir tenu de tels propos et refusa d’en indiquer l’éventuel auteur. Dans la foulée la police arrêta un autre compagnon, Frecon, soupçonné à son tour pour le seul fait d’être anarchiste. Le 6 mars Greletty comme Frecon bénéficièrent d’un non-lieu.


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