Dictionnaire international des militants anarchistes
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RIVALS, Christian, Jacques
Né le 14 décembre 1900 à Bastia (Corse) - Manœuvre – Paris 13 – Espagne
Article mis en ligne le 13 février 2017
dernière modification le 22 février 2024

par Dominique Petit, R.D.

Christian Rivals qui était élevé par son grand-père, le colonel Chapon demeurant à Aubenas (Ardèche) quitta son domicile brusquement le 3 avril 1916. Son père était alors capitaine sur le front. Après avoir travaillé quelques jours à Valence, il se rendit à Paris chez son grand-oncle. Il se fit embaucher comme garçon de magasin chez Mme Ducoulombier (fabrique d’enveloppes). Quelques jours plus tard Rivals empocha pour son compte le montant de la facture et disparut. Il fréquenta les asiles de nuit.
Le 5 mai 1916, il se fit embaucher comme manœuvre aux usines Renault à Billancourt. Le 12 mai, un inspecteur de police vint le chercher à son travail, pour le remettre à sa mère qui habitait Paris.

Le 20 avril 1921, il fut « adopté par la nation » suivant un jugement du tribunal civil, son père étant vraisemblablement mort durant la guerre.

Entre 1927 et 1934 il fut condamné à diverses peines pour vols ou escroquerie : le 7 février 1927, il était condamné par la 10e chambre, par défaut, à 2 mois de prison et 100 francs d’amende pour escroquerie ; le 27 juin 1931 à Versailles, à 3 mois, pour vol et complicité ; le 13 mai 1932 par la 14e chambre à 6 mois pour faux certificats et vol ; le 20 mars 1933 à Paris, à 4 mois pour escroquerie ; le 28 février 1934 à Nice à 2 mois pour escroquerie.

A l’été 1936, Rivals partait en Espagne combattre dans les Brigades internationales où il aurait été blessé. Rentré à Paris en décembre 1936, il se fit inscrire au fond de chômage du 13e arrondissement.

Dès son retour d’Espagne, il milita dans le milieu libertaire de la région parisienne et plus particulièrement dans le 13e arrondissement. Il se lia d’amitié avec Paul Prêtre avec lequel il diffusait Le Libertaire sur la voie publique ; pour ce motif, il fut arrêté, puis relâché le 18 mars 1937. A cette époque, d’après un rapport de police, il était possesseur de deux revolvers chargés de calibre 9 mm, cachés dans une valise.

En septembre 1937, au lendemain des attentats des rues de Presbourg et Boissière, il déclara à son hôtelier : « Vous avez vu le bon boulot qu’ils ont fait, ils devraient faire sauter toute la police, il n’y a pas assez de flics tués, il faudrait qu’ils y passent tous ». Une perquisition fut effectuée à son domicile le 28 septembre 1937, la police découvrit un revolver de gros calibre contenant une douille de balle tirée.

Le 13 octobre 1937, en raison de l’activité qu’il déployait dans le groupe du 13e arrondissement, il était inscrit sur la liste des anarchistes dont le domicile était soumis à vérification bimensuelle. Il demeurait alors 9 rue des Gobelins. Le 29 décembre 1937, vendant Le Libertaire, il fut arrêté pour avoir frappé un passant. Le 11 novembre 1938, Rivals fut arrêté aux Champs Elysées pour violence à agents (morsure d’une oreille). Il fut condamné pour ce fait, à 3 mois de prison le 22 novembre 1938, peine qu’il purgea à Fresnes. Libéré le 12 février 1939, il logeait 22 rue des Gobelins.

Le 6 juin 1939, il entra comme garçon à l’hôtel Le Lys de la vallée à La Celles St Cloud (Seine-et-Oise). Le 29 août il était revenu, 22 rue des Gobelins.

Arrêté par la police judiciaire le 1er décembre 1939, mis à disposition de l’autorité militaire comme indésirable, il fut dirigé sur le camp de concentration de Vaujours (Seine-et-Oise).
Il entra à l’Armée du salut, 29 rue des Cordeliers (13e arrondissement) le 17 septembre 1940.
A partir du 13 février 1943, il logea 100 rue Alexandre Dumas.

Le 8 mai 1943, Rivals fut arrêté par la police allemande, pour un motif inconnu, détenu quelque temps à Compiègne, puis par la suite déporté en Allemagne.

En 1946, on ne trouvait aucune trace de son retour en France dans les services du Ministère des prisonniers et déportés. Rivals serait décédé dans un camp d’internement en Allemagne mais il ne figure pas dans les listes de morts en déportation. Son nom fut alors radié de la liste des anarchistes surveillés de la Seine.


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