Emilio Aguilar résidait à Oran en Algérie où au début des années 1930 sa maison fut un refuge pour de nombreux compagnons fuyant la répression en Espagne notamment en 1934-1935, ce qui lui valut d’être emprisonné par les autorités coloniales françaises. Après la coup d’État franquiste de juillet 1936 il alla à Barcelone où il s’intégra au syndicat CNT du bois et au groupe anarchiste de Pedralbes.
Passé en France lors de la Retirada, il fut poursuivi et condamné comme « insoumis » de l’armée française. Au début des années 1940 il revenait à Oran où de nouveau sa maison servait de refuge, notamment à des compagnons italiens recherchés en France par la Gestapo et passés en Afrique du Nord par Marseille. Il en guida plusieurs jusqu’à Oujda au Maroc, ce qui lui valut d’être arrêté lors d’une de ces expéditions.
Sans doute rapatrié en France au début des années 1960, il s’était alors installé au plateau d’Assy en Haute-Savoie où il continua de militer à la CNT jusqu’à son décès le 12 août 1988.