D’abord militant socialiste, Ernesto Dall’Ovo avait été appelé sous les drapeaux en décembre 1892 au 16e Régiment d’artillerie de Brescia. En juin 1894 il désertait et passait en Suisse à Lugano où il allait fréquenter plusieurs militants anarchistes dont Gori, Milano, Cesare Seragni. Le 20 juillet 1894 le Tribunal militaire de Milan le condamnait par contumace à 2 ans de prison pour désertion. En mars 1895 il aurait été expulsé de Suisse et transféré à Milan pour y purger sa peine. A l’automne 1895 il figurait sur un État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France et dont le domicile était alors inconnu.
A l’expiration de celle-ci et de son temps de service militaire, il retournait à Milan en 1897, puis à Bergame avant de revenir à Milan en 1901 et d’émigrer en France en 1908.
En 1923 il était le gérant à Milan de la société typographique des anciens combattants. A partir de 1927 il travailla à l’Institut typographique milanais d’éditions, puis fut en 1929 le directeur d’une imprimerie. Il avait alors été radié des listes de « subversifs ».