Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GUTZ, Gérard [Gerardus]

Né le 18 juin 1897 à Berchem (Hollande) — mort en déportation en 194 ? — Dactylographe — LICP — Amsterdam — Paris
Article mis en ligne le 25 septembre 2016
dernière modification le 19 juillet 2024

par R.D.
Gerard Gutz

Entré en France en 1921, Gérard Gutz, ne trouvant pas de travail était retourné à Amsterdam. Puis vers 1923 il revenait à Paris où il trouvait un emploi aux Galeries Lafayette et obtenait au bout d’un an une carte d’identité de travailleur industriel avant d’obtenir un emploi de dactylographe à la Chambre néerlandaise de commerce, Boulevard de Clichy.

Abonné au Libertaire, à la Patrie humaine et à divers journaux étrangers, il était selon la police un actif propagandiste anarchiste et fréquentait les réunions et manifestations des milieux anarchistes français et étrangers. Il était également adhérent à la Ligue internationale des combattants de la paix (LICP) — secrétaire en 1937 de la section Paris-Ruve gauche aux côtés de Lacaze Duthiers, président —, à la Ligue des droits de l’homme et le correspondant du journal hollandais De Vridenker auquel il envoyait des traductions d’articles du journal Le Barrage. Cette activité lui valut d’être l’objet le 17 mai 1938 d’un arrêté d’expulsion de France qui lui fut notifié le 1er juin suivant. Lors de cette notification la police l’avait trouvé détenteur de papillons et brochures de la LICP (Pour la paix sans aucune réserve ; Pour la paix des armées même en face d’Hitler ; Les responsabilité s de la guerre 1914-1918 ; Contre la guerre qui vient ; Comment j’ai été exclu de la Légion d’honneur ; En France en face du problème colonial ; pour que la paix vive il faut que la colonisation meure ; Parents n’achetez pas de jouets militaires…) et d’un billet d’entrée pour la fête champêtre du 18 juin 1938 organisée par l’Union anarchiste. Il était à ce moment, semble-t-il, fiancé avec une institutrice de Conflans Saint-Honorine (Mlle Kerl ou Kysl). Après avoir bénéficié de plusieurs sursis, il avait quitté son domicile du 80 Boulevard Jourdan (XIVe) et le territoire le 19 octobre 1938. Sa femme dont il était divorcé avait regagné la Hollande avec leurs 4 enfants avant l’expulsion de son ancien compagnon. Outre son expulsion, il avait été inscrit sur une liste intitulée « Menées terroristes » répertoriant les « individus suspects signalés par la Sureté nationale ».

Après la déclaration de guerre et l’occupation de la Hollande, il avait participé activement à la Résistance ce qui lui valut d’être arrêté et déporté au camp de concentration de Dachau où il allait disparaître.


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