Arrivé en France vers 1891, Domenico Ballardini avait été poursuivi à Nice en mai 1892 avec plusieurs autres militants italiens — Consani, Foglia, Rolli — pour « association de malfaiteurs » mais était parvenu à s’enfuir avant d’être arrêté. Il était soupçonné par la police d’avoir voulu voler de la dynamite sur un chantier de construction d’un tunnel. Toutefois aucune charge n’ayant pu être retenue contre lui et il ne fut pas l’objet à cette époque d’un arrêté d’expulsion. Après avoir obtenu un non-lieu, il revint à Nice où il continua à faire de la propagande et était qualifié “d’anarchiste actif et dangereux“…
En 1894 il demeurait 4 rue d’Alger où le 3 juillet il fut l’objet d’une perquisition sans résultat excepté la saisie d’un coup de poing américain. La police le soupçonnait de pouvoir avoir été mêlé à l’attentat de Paolo Lega, dont il aurait été l’ami, en juin 1894 à Rome contre le Président du conseil F. Crispi. Ce n’est que le 12 septembre 1894 qu’il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion de France.