Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

TONY-GALL [GALLY Joseph dit]

tué en 191 ? — Garçon de magasin ; chansonnier –FRC — CGT — Paris
Article mis en ligne le 7 avril 2016
dernière modification le 26 mars 2025

par ps

Joseph Gally dit Tony-Gall (parfois appelé Gallinand) ?, qui demeurait 9 bis rue Albouy, était au début des années 1900 très lié à Bour (Baptiste ?) qui fut le délégué des garçons de magasin de la Seine au Xe congrès de la CGT à Marseille (octobre 1908) puis qui avait été nommé au secrétariat de la fédération CGT des ports et docks (secrétaire adjoint). Il était également le secrétaire permanent du syndicat parisien des transports.

Suite au congrès anarchiste des 4, 11 et 19 avril 1909, tenu à Paris au siège de la CGT, rue de la Grange-aux-Belles, et qui avait réuni une cinquantaine de délégués, avait été fondé une Fédération révolutionnaire dontTony-Gall — qui avec Charles D’Avray y avait représente les chansonniers révolutionnaires — fut nommé trésorier au coté de Lucien Belin nomé secrétaire.

Tony-Gall et sa compagne Louise, qui étaient membres du groupe des poètes et chansonniers révolutionnaires, lui même étant le secrétaire adjoint du groupe, se produisaient souvent comme chansonniers lors des sorties et réunions libertaires, syndicales ou du groupe de La Muse rouge. Le groupe avait son siège au 6bis avenue Magenta. Le 15 novembre 1909, avec entre autres sa compagne Louise Gall, Charles D’Avray et Maurice Doublier, il avait notamment participé à la matinée organisée par la Grande Loge de France pour l’érection d’un monument à Louise Michel.

Après l’échec au printemps 1910 de la Fédération révolutionnaire, il participa à l’automne 1910, aux cotés notamment de Durupt, Belin, Goldsky à la fondation de la Fédération révolutionnaire communiste (FRC). Il était à cette époque le permanent du syndicat CGT des cochers livreurs de Paris, adhérent à la Fédération des ports et docks. Au printemps 1911, suite à la rupture entre anarchistes et hervéistes de La Guerre sociale de G. Hervé, il fit partie du groupe révolutionnaire indépendant du XVIIIe arrondissement formé autour d’Almereyda, Merle, Diolé et Goldsky.

A l’automne 1912 il participait aux réunions de protestation contre la loi Millerand où il demandait "aux femmes, mères, soeurs et amantes de venir grossir les rangs des protestataires pour l’abolition de cette loi inique". Le 15 novembre 1912, à l’occasion de la grève générale des déménageurs, porteurs de piano et coffristes, il avait pris la parole à la réunion tenue salle Ferrer de la Bourse du travail ; après avoir apprté la solidarité de son syndicat, il avait préconisé le débauchage et l’action directe et avait ajouté "Si la grève ne donne pas de résultat, faites la grève perlée ; il est si facile de laisser tomber du 5è étage des pianos et des meubles de valeur ; en agissant ainsi vous montrerez à vos patrons votre mécontentement".
Le 16 décembre 1912, lors d’un meeting contre la guerre tenu à Clichy, il était intervenu au nom du comité des chômeurs des transports de marchandises pour appeler à ne pas répondre à un ordre de mobilisation et au sabotage des trannsports.

Il avait été l’organisateur de la fête-concert organisée le 26 octobre 1913 à la salle Ferrer (Bourse du travail) par le syndicat des layetiers-emballeurs à laquelle avaioent participé 200 personnes et où il avait récité le monologue L’Idole n’est plus et où avait été jouée sa pièce antimilitariste L’Anniversaire où les soldats étaient invités à ne opas tirer sur leurs frères grévistes.

“Tony-Gall”, qui avait été l’auteur de plusieurs poèmes édités par la Muse rouge dont La prochaine révolte et En libre harmonie, et de nombreuses autres chansons, a été tué au cours de la Première Guerre mondiale.

S’agit il du Joseph Gally (né à Cannes le 26 juin 1875) "mort pour la France" de blessures de guerre le 6 juin 1918 dans l’ambulance le conduisant à Epernay (Reims) ou bien de Joseph Marius Gally (né à Draguignan le 15 septembre 1890) "mort pour la France" de ses blessures le 12 novembre 1918 à Reims ?


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