Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CHARLIER, Lucien, Hector

Né le 27 juin 1878 à Paris — mort le 19 février 1960 — Ouvrier scieur-découpeur — CGT — Paris
Article mis en ligne le 4 avril 2016
dernière modification le 12 juillet 2024

par Guillaume Davranche, ps

Anarchiste et syndicaliste, Lucien Charlier était en 1911 le secrétaire de la fédération CGT des scieurs, découpeurs, mulouriers, conseiller prud’homme et membre de la Commission de la grève générale. Il fut membre de mars à mai 1912 du Comité antiparlementaire révolutionnaire impulsé par la Fédération révolutionnaire communiste (FRC). Ce comité, dont Henry Combes était le secrétaire et Lucien Belin le trésorier, rassemblait 25 personnalités anarchistes et/ou syndicalistes révolutionnaires et mena une campagne abstentionniste lors des élections municipales de mai 1912.

En juin 1912, Charlier fut membre du comité de L’Entr’aide, une caisse de solidarité avec les militants emprisonnés et leurs familles, impulsée par la FCA. Le comité de L’Entr’aide, dont Édouard Lacourte était le trésorier, rassemblait une quarantaine de « personnalités » communistes libertaires et syndicalistes révolutionnaires.

Le 13 décembre 1912 Charlier devint secrétaire du Comité des grèves et de la grève générale ; son élection avait été appuyée par Togny, le trésorier du comité. Par contre P. Monatte le considérait comme un « poivrot ». Toutefois ce titre était purement honorifique, ce comité ne fonctionnant plus.

En 1913-1914 il fut le délégué des scieurs-découpeurs au Comité confédéral de la CGT et membre de la Commission exécutive de l’union des syndicats de la Seine. Il était alors domicilié 152 rue Saint-Maur à Paris.

Amputé de deux doigts, Charlier fut réformé en 1914. Le 9 septembre, il fit partie de la « commission d’action » mise en place entre la CGT et le Parti socialiste. Au printemps 1916 il était mobilisé à l’usine Blériot de Courbevoie.

Après la guerre et depuis 1924 il fut membre du parti socialiste (voir sa notice compète dans le Maitron

Lucien Charlier est décédé le 19 février 1960 à Chevreuse.

Sans doute est-ce le même Charlier qui, au début de 1939, avec Charles Marck et Georges Yvetot, fonda un groupement de vieux militants de la CGT dans un but d’entraide.


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