Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BUTET, Marcel

Né le 10 juin 1894 à Paris — mort le 14 février 1924 — Menuisier — FRC — FCA — FCAR — Paris — Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)
Article mis en ligne le 4 avril 2016
dernière modification le 8 août 2024

par Guillaume Davranche, ps

Marcel Butet était membre au début des années 1910 de la Fédération révolutionnaire communiste (FRC). Selon la police, il était âgé d’environ 20-22 ans, était « petit, maigre, pâle, à la moustache naissante » et en avril avait l’intention de former un petit groupe appelé « le groupe de la vengeance » qui se « chargerait de mettre à mal les agents de la force publique » et aurait l’intention de mener une action soit « contre la Préfecture de police, soit contre un poste de police » (cf. rapport du 29 avril 1911). Toujours, selon la police, la FRC avait décidé à l’occasion du 1er mai 1911 de conduire une action violente, et les militants devaient se regrouper autour du drapeau noir porté par Marcel Butet.

En décembre 1912, il fut le signataire avec son frère Robert dit Stefano Sagnol et Louis Villetard, du groupe de Saint-Ouen de la Fédération communiste anarchiste (FCA) de l’affiche intitulée Si la guerre éclate, ce que nous ferons qui se concluait ainsi : « Quant à la Fédération communiste anarchiste, qui groupe tous les anarchistes, elle a préparé pratiquement le sabotage de l’armée et de la mobilisation en cas de guerre. Nous refuserons de nous incliner ! Nous refuserons d’obéir aux ordres de la soldatesque assoiffée de sang ! Telle sera notre attitude en face d’un conflit armé… ».

Au printemps 1913, i aurait tenté, selon la police de former un nouveau groupe appelé La Vengeance.

A l’automne 1913, il était le responsable de la bibliothèque du groupe de la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR) du XVIIIe, salle de l’Espérance, 25 rue de Clignancourt. Le groupe, dont A. Valecamps était le secrétaire, se réunissait également au café Martin, 6 rue Ronsard. Il demeurait alors avec son frère Robert au 2 rue Baudin à Saint-Ouen où il était également le secrétaire du groupe local.

Bien que resté en marge avec son frère, il avait participé au groupe d’une centaine de militants anarchistes français, juifs, russes et italiens qui le 25 mai 1914 avaient manifesté au Mur des fédérés au père Lachaise.

Il fut mobilisé en 1914 au 149e régiment d’infanterie. En 1917 il avait été transféré dans la Réserve et avait travaillé dans diverses usines militarisées.

Le 26 mai 1921, il avait été arrêté après avoir crié « Vive l’Anarchie ! » devant le palais de l’Elysée et avait été conduit à l’infirmerie du Dépôt. Atteint de troubles nerveux, il fut déclaré “débile mental” le 21 décembre 1922.

Marcel Butet est décédé à Saint-Ouen le 14 février 1924.


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