Gaston Perot, “d’un tempérament maladif et atteint de tuberculose” l’empêchant de travailler régulièrement, demeurait 9 rue Chaudron chez ses parents. Début janvier 1894, lors des rafles anti anarchistes il avait été arrêté avec une quinzaine d’autres compagnons. Lors de la perquisition la police avait saisi de nombreux écrits et correspondance notamment t avec la Duchesse d’Uzès qu’il tentait de rallier à l’anarchisme et dont il sollicitait l’envoi de fonds. Il fut inscrit au fichier Bertillon en mars 1894. Selon son père, un ancien gardien de la paix, il était faible de caractère et s’était laissé entraîner depuis 1889 dans les réunion socialistes et anarchistes et était devenu un lecteur du Père peinard. Toutefois, selon la police, bien qu’il plaignait souvent les anarchistes arrêtés et condamnés, on le jugeait incapable de commettre un acte répréhensible.

C’était suite à l’arrestation fin décembre 1893 à Cosne (Aisne) de Marcel Hervy et Émile Maince, suspectés de vol, avec lesquels ils étaient en contact que ce groupe de jeunes gens - Perot, Godard, Bouchez, Desforges, Mocquet, Labeyrie, Large, Chapuis, Cornuault et les soeurs Adnet - avaient été arrêté début janvier 1894, fichés comme anarchistes au fichier Bertillon et emprisonnés à Mazas. Les seules choses qui pouvaient leur être reprochées étant la fréquentation de réunions tenues chez Philippeau, un marchand de vins de la rue Lepic et la lecture de journaux anarchistes dont Le Père Peinard. Relis en liberté, il fut à nouveau arrêté le 4 mars. Il travaillait alors comme photographe.