Dictionnaire international des militants anarchistes
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MOUCHERAUD, Paul, Yves
Né le 27 août 1866 à Paris - Ouvrier imprimeur litographe - Paris
Article mis en ligne le 12 février 2016
dernière modification le 27 octobre 2023

par Dominique Petit, ps
Paul Moucheraud

Paul Moucheraud demeurait chez ses parents, 24 rue Charlemagne.
Comme son frère Adrien, il se mêla au mouvement anarchiste depuis la fin de l’année 1885. Ce fut vers cette époque qu’il aurait participé à la salle Levis à un affrontement entre blanquistes et anarchistes où plusieurs coups de feu avaient été échangés.

Il suivit les réunions des groupes La Vengeance, La Lutte, L’Aiguille, L’Avant-garde cosmopolite, Le Cercle international, le Groupe anarchiste du 5e. Il fut secrétaire de La Ligue des anti-patriotes.

Le 17 août 1886, Paul Moucheraud fut condamné à 3 jours de prison, pour outrages à agents.

Le 17 octobre 1886, dans une réunion salle Gaucher, 46 rue de la Montagne Ste Geneviève, tenue par le groupe du 5e, il déclara : « qu’un soldat devait commencer par se débarrasser de son chef en le tuant sans hésitation, puisque la besogne des officiers ne consiste qu’à mener les hommes à la boucherie ».

Ddébut février, il fut semble-t-il, à l’origine de la formation d’un nouveau groupe Le Léopard du Panthéon qui se réunissait salle Gaucher et auquel collaborèrent entre autres Gouzien, Octave Jahn et Avronsard. Les trois frères Moucheraud, Constant Marie, Sauvagère et Bouderlique étaient également signalés dans les réunions du groupe.

Le 3 février 1887, dans une réunion du Groupe anarchiste du Centre, il annonça qu’il venait de tirer au sort et avait eu un bon numéro. Il ajouta que s’il avait dut faire 5 années de service militaire, il serait parti à l’étranger. Mais selon un procès-verbal, il aurait effectué son service au 91e de ligne à Mézières (Ardennes) et aurait été libéré en 1890.

Paul Moucheraud était notamment en relation avec Constant Martin, Courtois, Leboucher.

Le 18 mai 1887, à la sortie d’une réunion publique organisée à Chatou par le groupe L’Avant Garde avec entre autres Louise Michel, Tortelier, Niquet, Villaret et Bidault, un groupe de réactionnaires, à 500 mètres de la gare de Rueil, leur avaient lancé des pierres et tiré une vingtaine de coups de révolvers dont l’un avait légèrement blessé au front Tortelier. Paul Mouchearud, qui avait vu l’assaillant, avait alors tiré cinq ou six coups avec son arme. Selon les indicateurs, les compagnons Lucas, Villaret, Brunet et Rvière avaient également ouvert le feu pour “épouvanter la foule qui les poursuivaient".

En 1888, l’un des frères Moucheraud (Paul ou Adrien ?) était signalé dans les réunions tenues salle Horel par le Cercle anarchiste international.

Paul Moucheraud qui demeurait 43 Boulevard Saint-Germain à Paris, avait été arrêté le 22 avril 1892 préventivement à la manifestation du 1er mai et comme de nombreux compagnons tant à Paris qu’en province. La police avait alors saisi quelques journaux anarchistes.

Le 1er janvier 1894, lors des rafles anti anarchistes ayant suivies l’attentat de Vaillant au Palais Bourbon, il fut arrêté avec son frère Adrien et une quinzaine d’autres compagnons avec lesquels il fut inculpé pour "association de malfaiteurs".

Le 3 mars 1894, le préfet de police délivra un nouveau mandat de perquisition et d’amener à son encontre, pour "association de malfaiteurs". Le 4 mars à 10h du matin, le commissaire du quartier Saint-Merri se présenta à son domicile. La perquisition fit découvrir une brochure d’Adolphe Tabarant Petit catéchisme socialiste, deux enveloppes vides à l’adresse de Paul Moucheraud, portant le cachet de la poste d’Amiens du 11 février 1894 et de Grasse du 31 novembre 1893. Au moment de l’emmener au poste, Moucheraud se répandit en diatribes contre son arrestation.
Il fut incarcéré à Mazas le 5 mars et mis en liberté provisoire le 4 juin.

Le 30 juin 1894, le préfet de police délivra un nouveau mandat de perquisition et d’amener, pour association de malfaiteurs. Le 1er juillet, le commissaire du quartier de Saint-Gervais, se présenta à son domicile. La perquisition fit découvrir des lettres et des notes et un exemplaire de "L’attentat de la Bourse". Paul Moucheraud fut arrêté, emmené au Dépôt et mis en liberté provisoire le 9 juillet.

Le juge d’instruction Meyer délivra une ordonnance de non-lieu le 18 juin 1895.


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