Demeurant route de Dun-sur-Airon, aux Justices (Bourges) où il était charbonnier, Pierre Petit était en 1891 l’un des animateurs avec Jean Billot du groupe La Jeunesse Libertaire de Bourges. Les réunions du groupe se tenaient à son domicile et il était le principal organisateur des réunions publiques dans la région. Il était également en relations avec un groupe de Genève qui avait son siège 1 chemin du Couchant.

C’était à son domicile qu’avait été arrêté Fortuné Henry en 1892 lors d’une tournée de conférences dans le Cher.

A l’été 1893, suite à une condamnation le 30 avril à 1 mois de prison pour « vol de plomb » à l’Arsenal il avait quitté "furtivement" la localité à destination, semble-t-il de Paris où fin juin 1893 il s’était présenté avec le compagnon Gébert aux locaux du ournal La Lutte pour la vie dont le gérant était Jean Billot.
Puis il était parti travailler avec le compagnon Jules Malin à l’usine Saint-jacques de Montluçon (Allier).

Pierre Petit fut l’un des 50 militants perquisitionnés dans l’Allier en janvier 1894. La police avait saisi à son domicile de nombreuses brochures et diverses correspondances avec Chauvin du Père Peinard et avec les groupes de Paris, Genève et de Londres. Poursuivi pour "association de malfaiteurs", il fut ensuite remis en liberté provisoire mais avait perdu son emploi. Fin décembre 1893, à son domicile de Bourges, avait également été saisi un paquet de l’affiche Les Dynamitards aux panamitards envoyé depuis Londres. Le 18 février 1894, toujours sans travail, il fut l’objet d’une nouvelle perquisition qui se révéla négative.