Marie Mécrent [divorcée Pigeon] était la compagne au début des années 1900 du compagnon Émilien Tarlier dont elle partageait les convictions anarchistes. Elle participait à toutes les réunions et manifestations du groupe.
Le dimanche 10 mars 1901, à l’occasion de la mi-carême à Amiens, accompagnée notamment de Calazel et sa compagne A. Marcellin, Lemaire, Dubourguet, les frères Émilien et Camille Tarlier, Carpentier, Pépin, Péchin et Goullencourt, elle avait parcouru les rues de la ville à bord d’un char représentant Le Capital écrasant le travail d’où étaient jetés des papillons multicolores portant les inscriptions « A Bas le capital, Ni maître, ni valet !”, “A bas l’autorité, Vive l’anarchie !”, “L’armée est l’école du crime”, “La femme est l’égale de l’homme”, “La propriété c’est le vol, A bas la propriété ».
En octobre 1901, poursuivie avec les frères Émilien et Camille Tarlier, Lemaire, Carpentier et Alice Marcellin, pour « injures à l’armée », elle bénéficia, comme ses camarades, d’un non-lieu. Le 14 juillet 1903, lors du défilé militaire, elle faisait parie du groupe de libertaires chantant L’Internationale et La Carmagnole et criant « A bas les frontières ! A bas les conseils de guerre ! ».