Ferdinand Combard, qui se serait avant fait appeler Brunot se trouvait à Genève en 1889, d’où il entretenait une correspondance avec Léonce Cotinaud en Algérie. Il avait déserté et avait gagné la France, depuis Orléansville, avec un livret militaire que lui avait fourni Cotinaud. Dans une lettre saisie chez Cotinaud en janvier 1894, il racontait avoir rencontré Antoine Perrare à Genève ainsi que divers compagnons — dont Lemoine, Labille et Tracol — qui donnaient le bonjour à P. Régnier à Tenes (Algérie), s’engageait à renvoyer à Cotinaud le livret militaire, et se plaignait de la surveillance dont les déserteurs étaient l’objet à Genève
Ferdinand Combard avait été condamné le 5 juin 1888 par un conseil de guerre à Blida, à 8 ans de travaux forcés pour « voies de faits sur un supérieur et bris de clôtures ». Le 16 novembre suivant il s’était évadé et s’était réfugié à Tazrout à la ferme de P. Régnier où Cotinaud lui avait fourni son livret militaire, livret qu’il renvoya à ce dernier en mai 1889.
Suite à une bagarre, Combard fut expulsé de Suisse le 12 avril 1891, et serait alors parti en Belgique où, semble-t-il, il se trouvait toujours à l’été 1894.