Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste de Göppingen où il avait été l’un des organisateurs de la Guilde du livre libertaire (Gilde freiheitlicher Bücherfreunde), Karl Dingler collaborait aux journaux Besinnung und Aufbruch organe de la Guilde et à Der Syndikalist organe de la FAUD. K. Dingler a été arrêté par les nazis en 1935 et condamné à une lourde peine : En prison, on me traita bien, les vieux fonctionnaires étaient encore là, mais, après, au camp de concentration, ce fut l’enfer ». Il fut libéré du camp lors de l’arrivée des américains le 19 avril 1945. Il participa aussitôt avec un autre camarade, Rentschler, à l’assemblée consultative nommée à Göppingen, en zone d’occupation américaine, pour gérer la vie quotidienne de la ville en ruines. « Cette assemblée fut dissoute en avril 1946, pour être remplacée par une autre issue d’élections libres. Après de longs débats, et le cœur serré, non sans hésitation, nous avons pris la décision de nous présenter à ces éléctions en tant qu’individus, mais sur la liste socialiste. C’était impossible de rester en dehors de toute intervention responsable. De toutes parts, les gens insistaient pour que nous nous présentions, et, finalement c’est mon nom qui a receuilli le plus grand nombre de voix… ».

La plupart des stocks de livres libertaires ayant été cachés pendant la guerre, Karl Dingler se proposait à la même époque de former une nouvelle guilde du livre libertaire ou une société littéraire de tendance libertaire afin de participer à la renaissance du socialisme libertaire.

K. Dingler participa ensuite à la Fédération des Socialistes Libertaires (Föderation freiheitlicher sozialisten) dont l’organe était Die Freie Gesellschaft. Karl Dingler est décédé le 24 mai 1950.