Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GUILLON, François « BEQUILLARD »

Né le 31 août 1866 à Saint-Laurent en Bresse — Tailleur — FCAR — Chalon-sur-Saône & Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire)
Article mis en ligne le 11 novembre 2015
dernière modification le 5 août 2024

par ps

C’est au domicile de François Guillon dit Béquillard (parfois prénommé Francis), 48 rue Saint-Georges, qu’en 1896 se réunissait chaque lundi le groupe Les Tailleurs libertaires de Chalon-sur-Saône. Parallèlement il donnait des cours de coupe gratuit aux camarades intéressés. Il était le dépositaire des brochures anarchistes à Chalon où i y avait alors deux autres groupes : La Jeunesse antipatriote et Les Amis de la liberté. Fin 1896 il avait été poursuivi à Chalon-sur-Saône, avec 3 autres compagnons, dont Audinet et Dombois pour avoir perturbé une réunion cléricale aux cris de « Vive l’anarchie » et au chant de La Carmagnole. Ils furent tous condamnés à 11 francs d’amende. Il était considéré comme le bras droit de Lucien Weill à l’époque où ce dernier résidait à Chalon.
Au printemps 1898, pour avoir affiché divers placards anarchistes (Le droit de vivre, Germinal, un appel des libertaires chalonnais), sur les murs de bâtiments communaux, il avait été arrêté avant d’être remis en liberté.

Début 1899 il demeurait Avenue Boucicaut et tentait de constituer une bibliothèque libertaire à Chalon. Le 30 juillet 1899 il avait été avec Martinot l’un des organisateurs d’une réunion de soutien à Dreyfus dont l’orateur était Broussouloux.

En février 1900 il avait déménagé à Montceau-les-Mines où il résidait dans une petite chambre de la rue du Nord, en face du siège du syndicat des mineurs. C’est chez lui que se réunissaient les anarchistes et qu’il accueillait les compagnons de passage. il diffusait alors sur la voie publique Le Libertaire, Les Temps nouveaux (dont il recevait 50 exemplaires et des invendus), diverses brochures anarchistes et se livrait à une très active propagande dans les lieux fréquentés par les ouvriers mineurs. il était notamment en contact avec Jean Grave à Paris et avec des compagnos de Lyon, Marseille et Saint-Étienne. En mai il participa notamment aux réunions tenues par B. Broutchoux avec lequel, vers juin, il fut le fondateur du groupe La Bibliothèque d’éducation libertaire de Montceau-les-Mines où il y faisait la lecture aux compagnons des journaux et brochures reçues et dont les principaux animateurs étaient Barry, Broutchoux, Douheret, Barbier et de Richaud (de Lyon). Le groupe tenait chaque samedi des réunions auxquelles assistaient de 20 à 30 personnes. La police estimait qu’il y avait alors 20 militants et environ 150 individus “professant des idées libertaires” à Montceau. Chaque dimanche Guillon se rendait à Chalon pour y consulter les compagnons du Groupe libre d’études sociales qui, selon la police, comprenait 70 adhérents.

En octobre 1900 il fut l’auteur d’une lettre ouverte au directeur du journal Le Petit Sou qui, le 19 octobre, avait publié l’article “Moucherons” calomniant les anarchistes et les traitant de mouchards. Il terminait ainsi sa lettre : « Vous reprochez aux anarchistes de souffler la haine et la discorde. Eh bien, Monsieur Edwards, sachez que, malgré les excréments que vous déversez dans votre torchon, les anarchistes et tous les hommes de cœur et d’énergie continueront à mettre les travailleurs en garde contre vous et tous les papillons de la politique. Bientôt le peuple saura se débarrasser de tous les parasites sous quelque étiquette qu’ils se présentent » (cf. Les Temps nouveaux, 27 octobre 1900).

Début novembre 1900, lors d’un meeting anti militariste tenu par Léo Sivasty, Chalot du syndicat des mineurs et Florimond du Comité central révolutionnaire de Paris, il diffusait à l’entrée des brochures et des journaux anarchistes dont L’Aube Nouvelle fondée par Sivasty.

Toujours fiché au début des années 1910, il demeurait alors place des Arts. En 1914 il était le secrétaire du groupe de Tournus de la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR).


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