Pierre Garric, qui avait été amputé d’une jambe à la suite d’un accident de mine et surnommé Jambe de bois, était dans les années 1880 l’un des membres du groupe anarchiste de Bessèges (Gard) animé notamment par Paul Reclus. En 1893, selon la police il était « un ivrogne invétéré, sans influence sur la population ouvrière du bassin houiller » qui bien que considéré comme inoffensif pourrait devenir « dangereux malgré ses infirmités si une association d’anarchistes… se reformait à Bessèges ».
Il avait été autrefois condamné à diverses peines, notamment à Agen (50 francs d’amende pour coups et blessures) en mars 1876, à Figeac (8 jours de prison pour coups et blessures) en mai 1879, et à 1000 franc d’amende en août 1884 pour “fabrication de tabac de fraude”.
Demeurant ensuite 26 rue Saint-Paul à Nîmes, il figurait toujours sur l’État récapitulatif des anarchistes du Gard du 26 décembre 1900.