François Richou, qui était qualifié « d’anarchiste dangereux » et demeurait 21 rue Pasteur à Toulon, participait au milieu des années 1890 aux réunions tenues par le groupe local (Fouque, Belmotto, Albrand, Celle, Le Boubenec, etc) dans le petit garni du 2 rue Manrique. Il avait été arrêté le 21 septembre 1897 pour « coups et blessures envers une femme » et avait été l’objet d’une perquisition dans laquelle avaient été saisis de nombreux journaux anarchistes et diverses correspondances concernant ses condamnations précédentes et des injures envers la magistrature et la police. Dans les jours qui avaient précédé il avait été le président d’une conférence de Lucien Weil Henri Dhorr. Il fut condamné ce même mois à 2 mois de prison pour « outrages à agent, dénonciation calomnieuse envers les gardiens de la paix et coups et blessures » à l’encontre de « sa maîtresse ». A sa libération de prison il serait parti pour Marseille où il aurait résidé rue de Paradis. Au printemps 1898 il figurait sur une liste d’anarchistes établie à l’occasion de la visite du Président de la République à Nice. Le 30 juillet 1898 le préfet annonçait que François Richou était décédé la veille à l’hospice civil de Toulon où il avait été transporté à la suite d’une tentative de suicide : le 29 juillet il avait été arrêté sous l’inculpation d’empoisonnement de sa maitresse et s’était jeté par la fenêtre du bureau du secrétaire du Procureur à la Maison d’arrêt.