Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LAURENT, Jacques [PAU, Yves dit] “VALLAURIS”

Né le 25 avril 1909 à Auch (Gers) — Employé d’hôtel — Toulon (Var) — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 17 août 2015
dernière modification le 7 janvier 2025

par ps

Yves Pau (ou Paul ?) dit Jacques Laurent avait milité dans les années 1920 au groupe La Jeunesse libre de Toulon dont il avait été le secrétaire ainsi qu’au Comité de défense sociale (CDS) où il fut particulièrement actif lors de la campagne en faveur de Paul L. Vial condamné à 10 ans de travaux forcés et 8 ans de réclusion pour délit de droit commun et désertion… Puis à la fin des années 1920 il était le responsable du CDS à Marseille. Dans Le Libertaire du 25 janvier 1930 le groupe La Jeunesse libre fit paraître un communiqué le dénonçant pour avoir détourné à son profit diverses sommes destinées à des camarades emprisonnés.

En mai-juin 1930 la police le signalait à Cannes où sous le nom de Vallauris, il recevait le journal L’En Dehors et faisait de la propagande avec G. Michaud. Puis il avait disparu de la ville avant d’y revenir au printemps 1935.

A l’été 1937, il résidait à la propriété “villa de la mer” au quartier port Magaud, avec le compagnon Antonin Simon, la femme Lucienne Rubod et la maîtresse Hélène Gauthier (née à Abbeville en 1902) de ce dernier. La propriété servit à plusieurs reprises de lieu de réunions.

Selon la police, dans la nuit du 21 au 22 juillet 1937, deux camions y avaient déchargé une certaine quantité de marchandise qui avait ensuite été embarquée à bord d’un bateau à moteur. La police, sans pouvoir le prouver, suspecta une affaire de contrebande ou de trafic d’armes à destination de l’Espagne. Aucun des suspects ne put être interrogé, tous ayant disparu depuis le 28 juillet : Antonin Simon, qui aurait “omis” de payer 80.000 francs à des fournisseurs de l’affaire de chauffage central montée à Toulon au 9 rue Denfert Rochereau, serait parti pour l’Espagne ou la Suisse avec Hélène Gauthier et le militant argentin Amador Torre. Sa femme serait parti pour Annecy chez une certaine Joséphine Fontaine, parente semble-t-il de Yvon Pau qui lui avait disparu sans laisser de traces.

Il s’agit sans doute du Yvan Pau qui en décembre 1924 avait participé au 2e emprunt pour Le Libertaire quotidien. Il demeurait alors à Saint-Ouen.


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