Placé en orphelinat à l’âge de 7 ans, Victor Gaillard avait été ensuite placé à la campagne à l’âge de 17 ans. Revenu à Dijon vers 183 il commença à travailler comme employé chez un chiffonnier. Entre 1886 et 1890 avait été condamné à 3 reprises à Dijon à de courtes peines de prison pour « vols » (3 mois) et « complicité d’adultère » (6 jours).
Au début des années 1892 Victor Gaillard, qui résidait rue de la Mégisserie, était lié au groupe anarchiste Les résolus de Dijon dont le principal animateur était François Monod. Il était alors fiché comme « se livrant au colportage sur la voir publique de journaux et brochures révolutionnaires ». La police notait aussi que le 12 mars 1894, il avait nscrit à l’état civil de Dijon l’un de ses enfants sous le prénom de Vaillant. A l’été 1894, après l’assassinat du président Carnot par Caserio, Victor Gaillard avait lu devant la criée municipale un article, lecture conclue par « C’est bien fait ! ». Arrêté il fut poursuivi pour « association de malfaiteurs » avec notamment François Monod et Auguste Quesnel, condamné en août à 2 ans de prison et écroué pour « apologie de faits qualifiés crime et excitation au meurtre ».
Ai début des années 1900 il fut inscrit à l’état vert n°1 des anarchistes disparus et/ou nomades.
Sur une photo du groupe Les résolus, saisie chez F. Monod, il figurait au n°3 (voir F. Monod pour la liste).