José Molina avait, semble-t-il, été fait prisonnier à la fin de la guerre et interné au camp de Higuera de Calatrava dont il se serait évadé pour passer en France après la Retirada. Il avait été interné au camp d’Argelès puis avait trouvé un travail d’ouvrier agricole chez un viticulteur en Salanque (Pyrénées-Orientales). Pas fait pour ce travail, il le quitta et s’installa à Arles-sur-Tech où il devint ouvrier terrassier et où sa famille le rejoindra.
Pendant l’Occupation il y participa à l’édition d’un petit bulletin clandestin (1943-44, 4 numéros) tiré à 10 exemplaires par les compagnons espagnols de la région et en contact avec le maquis.
A la Libération, il participa à Arles-sur-Tech à l’école de militants organisée par la FL-CNT tout en collaborant au réseau de passage vers l’Espagne de compagnons. Par la suite il devint tailleur de pierre ce qui lui permettra de s’initier avec succès à la sculpture. Ses œuvres sculptées firent l’objet de plusieurs expositions à Arles-sur-Tech, notamment en janvier 1975.
José Molina, qui était notamment l’ami du peintre Felipe Vila, habitait 7 rue de la Place à Arles-sur-Tech. Collaborateur de plusieurs titres de la presse libertaire dont les hebdomadaires Espoir (années 1960), Le Combat syndicaliste, Cenit (années 1990-2000) puis, après la mort de Franco, de la revue Ideas-Orto (Barcelone), il fut également l’auteur de plusieurs essais et recueils de pensées.
Œuvre : - El Rosellon o Los nietos de Père Pinya (Arles-sur-Tech, 1967) ; - Trois gouttes de silence (Ceret, 1975) ; - Arles-sur-Tech : Felipe Vila a la sombra del amarillo (Ceret, 1977) ; - Raicillas (Perpignan, 1980) ; - Poetas de la sangre : polen caido (Olot, 1983) ; - Mi cosecha del estio (Ceret, 1987) ; -Fundir la esperanza (Pezpignan, 1990) ; - Arles-sur-Tech Arulae (2000).