Laurent Desgouttes, qui habitait 116 rue de Charenton, à Paris 12, avait été au printemps 1911 l’organisateur d’un groupe d’études dans son arrondissement. Il était secrétaire du groupe anarchiste des XIe et XIIe arr. qui, en décembre 1913, adhérait à l’Union régionale parisienne (FCAR) constituée au lendemain du congrès anarchiste tenu à Paris en août 1913 (voir François Appert). Le 26 juin précédant, il avait été l’objet d’une perquisition. Le groupe était alors formé notamment d’Eugène Defêtre, Grosset, Georges Renard, Belleverge, Baudin et Lapierre. Desgouttes fut l’objet, comme d’autres militants libertaires, d’une surveillance particulière en mai 1914 lors de la visite du roi du Danemark à Paris.
Inscrit au Carnet B, Desgouttes fut mobilisé en 1914 au 112e (ou 122e ?) régiment d’artillerie lourde et détaché dans une fabrique de matériel de guerre à Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône).
Il y a vraisemblablement identité avec Desgouttes, membre en 1911 de la Fédération communiste révolutionnaire (FRC).