Comme une quinzaine danarchistes de Roanne, les frères Jean Marie (21 ans, ouvrier teinturier) et Claudius Recorbet (né le 11 février 1873), qui étaient en contact avec le groupe Les Résolus de Dijon, avaient été arrêtés à Roanne fin avril 1892 préventivement à la manifestation du 1er mai. Lors de la perquisition au domicile de Jean Marie, la police avait saisi les cachets des groupes La Jeunesse anti-patriote et Les Sans Pitié ainsi qu’une liste d’adresses. Ils étaient également les dépositaires de brochures éditées par La Révolte. Jean Marie avait été relâché rapidement tandis que Claudius était toujours emprisonné le 4 mai et ne fut libéré que le 29 juin suivant.

Jean Marie Recorbet résidait 33 rue de Clermont et son nom figurait sur un carnet d’adresses saisi en mai 1892 lors d’une perquisition chez Sébastien Faure à Marseille.
En juillet 1892 la police signalait que Recorbet avait reçu de Londres des placards contre le 14 juillet édités par le groupe L’Avant garde révolutionnaire.
Fin décembre 1892, comme Thomasson, Riot, Genouel et Démure, l’un des frères Recorbet avait été l’objet d’une perquisition.
Les deux frères Recorbet figuraien t sur l’État récapitulatif des anarchistes de Roanne de décembre 1893 où ils étaient qualifiés de "très dangereux".