Dictionnaire international des militants anarchistes
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PERRELLE (ou PERELLE), Clément (ou Émile ?)
Né le 11 août 1858 à Ancy (Rhône) - Liseur de dessins – Saint-Étienne (Loire) – Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 1er avril 2015
dernière modification le 27 octobre 2023

par ps

Clément Perrelle milita d’abord au début des années 1880 au groupe anarchiste de Saint-Étienne où il demeurait 9 Impasse Saint-Honoré. En janvier 1884 c’est lui qui avec une vingtaine de compagnons avait accueilli Régis Faure à sa libération de prison et son retour à Saint-Étienne. En mars 1884 il avait été désigné avec Sagnol pour aller au Chambon y fonder le groupe La hache vengeresse qui regroupait essentiellement des mineurs. Le 3 avril 1884, selon la police, il avait été condamné par le tribunal correctionnel à 15 jours de prison pour « outrages aux magistrats » au cours d’une audience.

Il fut à cette époque et à de nombreuses reprises membre du bureau des réunions et conférences anarchistes tenues à Saint-Étienne où il était également l’un des diffuseurs du journal L’Alarme (Lyon, 8 numéros, 14 avril au 1er juin 1884). En mai 1884, avec Sagnol et Blanchard il avait démissionné du groupe La Bombe. En août 1884, avec Blanchard, il avait reçu la visite de Jean Grave responsable de Le Révolté (Genève) venu collecter le produit de la vente du journal à Saint-Eteinne et encourager les compagnons « à redoubler d’énergie ». Perrelle était alors le trésorier du groupe et ce même mois d’août avait donné, malgré les protestations de certains compagnons, les 20 francs de la trésorerie à Regis Faure qui, sans travail et menacé d’une contrainte par corps, partait alors pour Genève. En septembre, comme la plupart des membres du groupe de Saint-Étienne, Perrelle s’était montré opposé au projet de congrès anarchiste international prévu à Barcelone fin septembre ou début octobre.

Suite à l’attentat à la bombe commis le 18 octobre 1884 contre la gendarmerie de la rue des Deux Amis, Perelle fut arrêté avec plusieurs compagnons – dont Sagnol, Bayle, Chirat, Paulet, Metail, Bouchardy, Souchon, Mirabel et Baudet- puis, comme ses camarades, fut acquitté faute de preuves. Lors de la perquisition à son domicile la police avait saisi plusieurs journaux anarchistes et un pistolet à 6 coups chargé.

Puis il milita à Lyon où il exploitait au printemps 1885 un débit de boissons Le Bar de la Fraternité, n’ayant pu poursuive son métier de liseur à la suite d’une blessure au poignet droit. Il résidait 38 rue Cuvier, et où le 14 juillet 1886 il arbora un drapeau noir à sa fenêtre. Dans une lettre de mars 1885, adressée au compagnon Bouchardy de Sain Étienne, il écrivait à propos des blanquistes : « Que ne vient il le choléra pour nous débarrasser de cette gangrène qui empêche la révolution d’éclore ». Le 6 décembre 1886, il participa à la manifestation suivant la réunion tenue salle Rivoire par la Commission des ouvriers sans travail. Suite à l’attentat commis contre le Palais de justice le 8 février 1887, il fut perquisitionné comme 14 autres compagnons sans résultat. A l’été 1886 sa présence était signalée aux réunions de l’Union anarchique, puis en 1886-1887 à celles de la Bibliothèque d’études scientifiques et sociales.

Le 9 février 1887, suite à l’explosion la veille de deux bombes au Palais de justice, il avait été l’objet d’une perquisition comme plusieurs autres militants de Lyon. Il était alors fiché comme “homme d’action au caractère violent”.

Il ne fut plus signalé par la suite mais figurait toujours sur la liste d’anarchistes et socialistes révolutionnaires établie en 1892.

Le 21 novembre 1893, comme de nombreux compagnons de la région de Saint-Étienne, il fut l’objet d’une perquisition.


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