D’abord militant libertaire à Troyes, Hubert Duhoux (parfois orthographié Duhout), qui était marié et père de 4 enfants, y organisait au milieu des années 1890 des réunions et conférences à l’atelier de peinture du compagnon Charlut, 75 rue de Paris. La violence de son langage lors des réunions anarchistes à Troyes lui avait valu en novembre 1890 d’être cassé de son grade de sergent au régiment local où il faisait son service. Il avait ensuite quitté Troyes et travaillait depuis 1893 à Arcis sur Aube où il était responsable d’un atelier de fabrication de semelles de galoches. Le 18 janvier 1894 il avait été l’objet d’une perquisition au cours de laquelle la police avait saisi divers journaux socialistes. Puis il s’était tenu à l’écart des anarchistes, allant jusqu’à prier son patron, un conseiller municipal, d’avertir la police qu’il avait « renoncé à l’anarchie ». Toutefois il aurait continué de fréquenter certains compagnons anarchistes.
En août 1896, lors de l’enterrement d’une jeune ouvrière de 18 ans décédée d’une typhoïde, il avait pris la parole accusant les « administrateurs qui refusent à l’ouvrière jusqu’à l’hygiène » ajoutant « quel terrible compte auront à régler les politiciens à la boutonnière fleurie le jours de la révolution sociale » et « qui veut Dieu, veut l’esclavage, c’est pourquoi nous nous en passons ».
Il adhéra ensuite au socialisme avant la Première guerre mondiale.