Ancien militant socialiste et syndicaliste convaincu, Arnold Bontemps qui résidait 8 rue Bab-Azoun, à Alger, collaborait à l’organe du groupe antimilitariste du Faubourg Saint-Antoine, puis organe des ennemis de l’autorité, Le Réveil de l’esclave (Paris, juillet 1902 à mai-juin 1903, au moins 9 numéros) dont les principaux animateurs étaient A. Kienert et Henri Duramon. Il collabora également à L’Homme libre (Paris, 14 novembre 1903 au 26 mars 1904) dont le rédacteur était E.Girault et au Libertaire (Paris)
A la fin de l’été 1903 il fut de passage à Marseille avec Francis Prost.
En 1904 à Alger il édita le journal libertaire syndicaliste Le Réveil de l’esclave (Alger) dont le gérant était Désiré Cortes et qui eut au moins 2 numéros (19 et 25 juin 1904). Il y fut notamment l’auteur d’un article sur l’éducation libertaire condamnant à la fois l’enseignement laïque et religieux (cf. n°2, 25 juin).
Il avait ensuite été membre de l’Association internationale antimilitariste (AIA) et avait été condamné le 28 décembre 1905 avec 24 autres membres de l’AIA –dont Georges Yvetot et Gustave Hervé — pour « l’affiche rouge » Aux Conscrits qui appelait les conscrits à s’insurger en cas de mobilisation (vour Sadrin). A la première audience il avait déclaré : « Je vais prochainement faire mon service militaire. Si on me commande de tirer sur les ouvriers, je tirerai sur les brutes qui me donneront cet ordre » (cf. Le Libertaire, 6 janvier 1906). Condamné à 1 an de prison et 100 francs d’amende, détenu à la prison de la Santé, il fut remis en liberté provisoire en juin 1906 avec une dizaine d’autre des condamnés (voir Gohier) puis amnistié en juillet 1906.
En juin 1908 il fut radié du contrôle des anarchistes en Algérie, étant retourné en France fin août 1905 « sans esprit de retour ».