D’abord militant socialiste au débit des années 1880, Claudius Denhomme avait ensuite adhéré à l’anarchisme. C’est lui qui en 1883 avait pris en charge les enfants de Régis Faure condamné le 19 janvier lors du procès dit des 66 à quinze mois de prison et 200f d’amende. Le 17 juin 1883 il avait participé à La Ricamarie à la commémoration du massacre de 14 personnes qui y avait été commis le 14 juin 1869 par “les soudards de l’Empire” lors d’une grève de mineurs. Une centaine d’anarchistes — dont Thevenon, Ferdinand, Tricot, Rullière — s’étaient rassemblés devant le cimetière qui avait été fermé par les autorités. Il fut à cette époque et à plusieurs reprises membre des bureaux des réunions et conférences anarchistes tenues à Saint-Étienne.
A l’été 1884, selon la police, il avait été mis “au ban de l’opinion des anarchistes” locaux pour être soupçonné d’avoir donné des informations au commissaire et d’être ami avec un conseiller municipal.
Sa compagne, qui était en relation avec Louise Michel et chez qui se réunissait le cercle L’Egalité, avait été chargée fin 1882 de faire parvenir à la compagne de Faure les sommes recueillies pour l’aider, présidait en 1891 la chambre syndicale des femmes stéphanoises.
En 1891 il teniait une auberge, 21 rue Neuve, où se réunissait le groupe anarchiste animé par Jean-Baptiste Ricard.
Signalé disparu de Saint-Étienne en décembre 1903, il fut inscrit à l’état vert n°4 des anarchistes disparus et/ou nomades.