Antonio Salvo Tisaire avait émigré en Catalogne où il commença à travailler très jeune comme électricien et adhéra à la CNT. Après la chute de Lerida aux mains des franquistes, il était allé à Barcelone puis était passé en France lors de la Retirada. Interné au camp d’Argelès, il fut ensuite enrôlé en juillet 1941 dans le 508e Groupe de travailleurs étrangers pour aller travailler dans le Lot où il fut affecté comme électricien dans le 513e groupe à la construction de la Poudrerie de Le Fauga (Haute-Garonne). Fin août 1941, après avoir été remis aux allemands qui lui montrèrent une fiche où il était qualifié de « dangereux », il parvenait à s’enfuir et à gagner Muret où se trouvaient sa compagne et leurs 4 enfants. Il parvenait à s’embaucher comme électricien à l’Office national industriel de l’Azote (ONIA), mais étant recherché, dut abandonner son poste pour aller se cacher chez un compagnon près de Pamiers.
A la Libéraztion il retrouvait son emploi à ONIA et militait à la FL-CNT de Muret. A l’âge de 60 ans il bénéficiait d’une retraite pour invalidité. Antonio Salvo Tisaire, dont la compagne était paralysée depuis plusieurs années, est décédé le 11 mars 1978, six mois après avoir subi une opération pour un cancer.