Edgard Delobel fut un des deux responsables de la Fédération du Centre rattachée à l’Union anarchiste communiste révolutionnaire (UACR) qui s’était constituée à l’issue du congrès de Paris, 30 octobre-1er novembre 1927, congrès suivi d’une scission aboutissant à la création, avec Sébastien Faure, de l’Association des fédéralistes anarchistes (AFA). Il demeurait alors 2 rue André Marty à Bobigny et était le secrétaire du groupe UACR de Bobigny-Balc Mesnil.
Membre de la commission administrative de l’UAC il a été le gérant du Libertaire à partir du 13 janvier 1928 où il avait remplacé Paul Celton. Cette même année, il fut semble-t-il, candidat abstentionniste à Saint-Denis lors de élections législatives. Il était également mebre depuis sa fondation début 1928 du groupe des Amis du Libertaire dont Faucier était le secrétaire.
En 1929, Delobel fut condamné en avril, comme gérant du Libertaire et suite à un article de Ghislain “Pas de pitié pour les bourreaux” (13 avril 1929), à treize mois de prison et 2 000 F. d’amende, puis en octobre à un an de prison et 1 000 F. d’amende pour provocation de militaire à la désobéissance dans Le Libertaire du 3 août, peines confirmées en appel le 13 janvier 1930 et, il n’y eut pas confusion des peines. Il avait été remplacé à la tête du Libertaire par Jean Ribeyron. Il fut libéré le 19 juin 1931 après avoir passé vingt cinq mois à la prison de la Santé et à Clairvaux.
Le 31 décembre 1948 il était rayé de la liste des militants de la région parisienne à surveiller par la police.