Vicente Goded Sanz avait été l’un des premiers adhérents de la CNT à Ontiñena (Huesca) puis à Barcelone et notamment du syndicat des boulangers pendant la période d’affrontement avec les pistoleros du syndicat libre, ce qui lui valut d’être emprisonné à Saragosse (1921) avec notamment J. Peiro et Puig Elias et aussi d’être déporté à pieds (chaines de prisonniers) vers le nord.
Pendant la dictature de Primo de Rivera, avec d’autres compagnons, il parvint à maintenir le syndicat CNT des boulangers de Barcelone camouflé alors sous le nom de syndicat autonome La Aurora dont le siège se trouvait 35 calle Cabañas à Pueblo Nuevo et à partir duquel se reconstituera le syndicat de l’alimentation.
A la chute de la dictature il intégra le Comité national de la CNT situé alors à Barcelone. Lors de la proclamation de la République, il fut délégué du syndicat au congrès national de la CNT et au plenum régional catalan de mai 1931. Parallèlement il participait très activement aux activités et travaux de l’école rationaliste Natura du quartier de Clot dirigée par Puig Elias et sa compagne Roca.
Dès le début de la révolution il joua un rôle considérable dans la socialisation des boulangeries et fut nommé à la direction de la socialisation de l’industrie de panification de Barcelone. Au début 1937 il adhéra au groupe hacia el porvenir de la FAI de Barcelone.
Exilé en France lors de la Retirada, il s’installa en 1940 en Ariège, et finalement à Saint-Quentin le Tour où il continua de militer au MLE-CNT jusqu’à son décès survenu le 31 mars 1970.