Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALBERT, Pierre, Joseph, Antoine

Né le 21 avril 1898 à Félines-Minervois (Hérault) — mort le 27 juin 1978 — Ouvrier cimentier — UA — CGT — CGTU — Paris — Narbonne (Aude)
Article mis en ligne le 15 février 2007
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

Pierre Albert passa sa jeunesse à Paris où il travaillait comme ouvrier cimentier et militait à la CGTU du bâtiment. Au printemps 1930 il résidait 22 rue Henrion de Pensey (XIVe arr.) et avait été autorisé à rendre visite à la prison de la Santé à Jean Ribeyron “détenu politique” de l’UACR.

Il se fixait ensuite à Narbonne (Aude) où en 1934 il résidait 32 avenue Carnot et était secrétaire du groupe Élisée Reclus adhérent à l’Union Anarchiste.
En juillet 1935 il était l’un des signataires du Manifeste de la conférence nationale contre la guerre et l’union sacrée qui se réunira les 10 et 11 août 1935 à Saint-Denis et dont le comité d’organisation comprenait entre autres R. Louzon (secrétaire), Pierre Monatte, Fremont, R. Hagnauer, Grandjouan, Henry Poulaille, Marceau Pivert, J. Doriot et Jean Pierre Finidori.

En 1936 il habitait route de Carcassonne. Il était à cette époque délégué régional du syndicat du bâtiment (sans doute à la CGTSR). Lors des élections de 1936 qui devaient amener la réelection de Leon Blum, député de la circonscription depuis 1929, il déposait une candidature abstentionniste “communiste libertaire” mais se retirait avant le scrutin. Son compatriote Lucien Casier avait également émis le désir de se présenter sous l’étiquette de l’Union Anarchiste Communiste, mais renonça lui aussi.

En juillet 1936 selon la presse libertaire de l’époque il partait comme volontaire pour l’Espagne et combattai sur le front de Saragosse
En avril 1937, de retour en France, il fut interné quatre mois en raison de ses activités en faveur de l’Espagne républicaine, dont la nature exacte n’est pas connue. Il demeurait alors route de Carcassonne, villa “Mon Gaillard” et était abonné au Libertaire.

Pierre Albert est décédé à Lodève (Hérault) le 27 juin 1978.


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