Pierre Jacob, dont la compagne, Antoinette Lepoix, était surnommée La Savantasse à cause de ses propos scientistes, fréquentait au début des années 1910 les milieux individualistes, collaborait à L’anarchie où il défendait l’illégalisme et où il fut en contact avec plusieurs futurs membres de la bande à Bonnot dont André Soudy. Il fut chassé du groupe après avoir été surpris en train de recopier la liste des abonnés à L’anarchie et se mit alors à fréquenter le groupe qui autour de Colomer publait le journal L’action d’art.
Il s’agit sans doute du Jacob qui, en 1912, était signalé avec sa compagne dans les réunions des Causeries populaires, rue de l’Hôtel de Ville.
En 1913 i était domicilié 8 rue de la Providence (XUUUèle arr.). Arrêté pour fabrication de fausse monnaie en septembre 1913, il révéla lors du procès le 10 janvier 1914 qu’il avait été recruté comme indicateur depuis 1912 et fut condamné à 3 ans de prison. Lors de son exécution le 21 avril 1913, André Soudy l’avait déjà accusé d’être son dénonciateur.
Inscrit au Carnet B, il fut peu avant la guerre transféré lr 19 mai 1914 à la prison de Loos.