Dictionnaire international des militants anarchistes
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ROSADO LOPEZ, Antonio
Né en 1889 à Moron de la Frontera (Seville) – mort en 1978 - Ouvrier agricole – MLE – CNT – Seville (Andalousie) – Argentine - Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 13 juin 2014
dernière modification le 26 octobre 2023

par ps

Né dans une famille pauvre, Antonio Rosado Lopez avait du commencer à travailler dans les champs dès l’âge de 9 ans. Vers 1912 il avait adhéré au parti socialiste, puis influencé par Lopez Galera et la lecture de la presse libertaire, avait adhéré en 1915 au syndicalisme révolutionnaire. Après avoir organisé divers syndicats, il fonda en 1916 à Moron le groupe anarchiste Alba social et fut en 1919 le secrétaire de la Fédération andalouse des groupes anarchistes. Considérant que le syndicalisme primait par rapport à l’anarchisme, il maintint à cette époque une polémique avec le compagnon Sanchez Rosa.

Peu après il fut condamné à 2 ans de prison pour « injures à l’armée », et passa à la clandestinité. En 1922 il fut le délégué du groupe Acracia de Moron de la Frontera au plenum régional anarchiste tenu clandestinement à El Arrahal (Séville) où fut décidée, sous l’influence notamment de Vicente Ballester Tinoco, l’adhésion des groupes anarchistes à la CNT. Puis en1922 il gagna les Canaries puis s’embarqua pour l’Argentine.

Revenu en Espagne en 1924, il fut arrêté et emprisonné à Cadiz et emprisonné jusqu’à une amnistie en janvier 1926. Il participa alors aux luttes contre la dictature de Primo de Rivera.

Avec l’avènement de la République et ne pouvant plus travailler suite à une maladie, il fut permanent appointé de la CNT de Moron et parcoura toute la zone pour y organiser la CNT notamment à Olvera, Alacala, Algodonales, Grazalema, Arriate, Montejaque. Délégué au plenum régional d’octobre 1931, il était membre l’année suivante du Comité régional andalou de la CNT. Emprisonné en 1933, il fut délégué aux plenums comarcaux de Montejaque et au plenum régional de Séville. En mai 1936 il fut délégué de Moron au congrès de la CNT à Saragosse où il participa à l’élaboration de la motion sur le problème agraire.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il se trouvait à Cantillana et était parvenu à s’enfuir à Almaden avec son fils (qui deviendra fou), puis à gagner Madrid et Malaga où il allait se charger de la gestion des collectivités agricoles et fut délégué au plenum tenu par la FAI à Almeria. A Malaga il fut le directeur du joural El Miliciano, 1936-1937) organe de la Colonne Pedro Lopez.

Pendant la guerre et la révolution, il allait vivre successivement à Almeria, Alcoy, Jativa, Baza et Ubeda, devenant le secrétaire général de la Fédération des paysans CNT à laquelle, sans doute par opportunisme, il tenta de donner une orientation marxisante et où il s’affronta notamment au compagnon C. Zimmerman.

A la fin de la guerre et après avoir erré dans les sierras, il fut arrêté à El Arrahal, mais fut libéré au bout d’un an et abandonna alors tout militantisme. Il émigra ensuite à Barcelone où il devait décéder en 1978.

Il avait colaboré à plusieurs titres de la presse libertaire dont España Nueva (Madrid ?), Juventud Rebelde (Moron, 1919), El Productor (d’Alicante ?), El Tribuno et La Voz del Campesino (Jerez, 1931-1933).

Œuvre : - Los campesinos de la CNT y el colectivismo agrario ; - Tierra y libertad, memorias de un campesino anarquista (Barcelone, 1979).


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