Louis Daubisse avait résidé en Suisse de mai 1899 à mars 1910 où il était venu s’installer à Paris. Dans un rapport de police du 18 novembre 1909, il était signalé comme « ami de Pouget, Monatte, Yvetot… très connu à Genève où il présidait le syndicat des typographes de la Suisse romande et animait le Réveil anarchiste avec Bertoni ».
Militant de la Fédération Communiste Révolutionnaire, il habitait 31 rue Jean de Beauvais (Paris 5) et était le secrétaire du groupe révolutionnaire des Écoles qui se réunissait au 12 rue Flatters (Paris 5) et dont faisaient entre autres partie sa compagne, Mauricius, Hubert Beaulieu, Ardin et Taralle. Un rapport de police du 27 mai 1910 signalait que lors d’une réunion du groupe tenue la veille il avait « engagé les compagnons à entrer dans les syndicats pour y faire de l’éducation révolutionnaire » et « expliqué ensuite la manière la plus efficace de faire de la propagande anarchiste ». Il se prononçait à une autre réunion (2 juin) pour « La création d’un journal mensuel de propagande révolutionnaire » devant s’intituler Le réveil anarchiste inspiré du titre éponyme de Genève. Nommé secrétaire du groupe des Écoles, il était à nouveau signalé dans un rapport de police pour avoir dit à une réunion du groupe le 21 juillet « qu’en France les actes de terrorisme se justifiaient autant qu’en Russie… et qu’en 1894, à l’époque des Ravachol, des Vaillant et des Émile Henry, la bourgeoisie était moins arrogante qu’aujourd’hui. »
En 1914 il était domicilié 7 rue Henri Regnault (XIVe arr.), inscrit au Carnet B et fut incorporé au 260e Régiment d’infanterie.