Libre penseuse, partisane de l’amour libre et anarchiste communiste, Kate Austin s’était établie avec son mari Sam dans une petite ferme près de Caplinger Mills (Missouri). Fortement marquée par l’exécution des compagnons lors de l’affaire de Haymarket (Chicago), elle était l’amie de William Holmes et de Carl Nold avec lesquels elle correspondait.
Selon Emma Goldman, elle avait tenté, lors du congrès international tenu à Paris en 1900 d’y faire diffuser le texte The question of sexes — sur l’histoire du mouvement pour l’amour libre aux États-Unis — mais s’était heurté à l’opposition d’un groupe d’anarchistes français craignant « qu’un débat sur le sexe ne serve qu’à accroitre les idées fausses sur l’anarchisme » (cf. E. Goldman, Living my life). Toutefois le texte d’Austin figura dans le compte rendu du congrès et fut publié dans le Supplément littéraire des Temps nouveaux et La Protesta umana.
En 1901 elle rejoignit Emma Goldman dans les colonnes de Free Society (San Francisco) pour défendre Léon Czolgosz condamné à mort pour l’assassinat du président américain William Mckinley. Elle collabora également à plusieurs autres titres de la presse libertaire dont Firebrand (Portland, 1895-1897), Lucifer, The Lightbearer (Kansas, 1887-1907), et Discontent (Home, 1898-1902).
Kate Austin est morte le 28 octobre 1902 à Kingman (Kansas) lors d’un voyage vers Denver.