Au début des années 1920, l’instituteur Félix Danon était membre du groupe du XVe de l’Union Anarchiste (UA) et du groupe des “Amis de l’Insurgé”. Dans les années 1925-26 il fréquentait le Groupe d’études sociales des III et IVe arrondissements et les réunions des Jeunesses anarchistes.
En 1934 il partait pour l’Espagne où il participait aux activités des groupes de défense de la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI). Il était sans doute rentré ensuite en France puisque lors des évènements de juillet 1936, il repartait pour l’Espagne. Membre de la section française de la CNT il s’occupait de la bibliothèque de la section. Adhérent au syndicat des professions libérales de la CNT il était également membre du groupe Mimosa de la FAI. Arrété par les communistes lors des évènements de mai 1937, avec entre autres Urvoas, Pierre Vaucher, J. Farah, il a été incarcéré à la prison Modelo où il fut le délégué des prisonniers antifascistes français et entretint une correpondance avec Fernand Fortin le secrétaire de la section française de la CNT. Félix Danon, qui avait contracté le typhus à la Modelo, ne sera libéré que le 9 juin 1938. Dans Le Libertaire du 21 juillet 1938, F. Fortin écrivait à son propos : « Son esprit bohême, poétique et ses gouts artistiques l’attirèrent toujours davantage vers les milieux anarchistes littéraires, mais il a un tempérament révolutionnaire ».
En 1950 il était adhérent à la FA et collaborait au Libertaire. L’année suivante il faisait partie de la Commission d’études anarchistes (CEA), un regroupement de militants — dont M. Joyeux, Vincey, Renée Lamberet, H. Bouyé, J. Lanen, Roger et Marcelle Auchère, etc.- qui s’opposaient à la ligne défendue par G. Fontenis et qui, lorsque ce dernier aura pris le contrôle de l’organisation, seront à l’origine de la refondation d’une nouvelle Fédération anarchiste. Il participait à la Noël 1953 à ce congrès de refondation tenu à Paris (25-27 décembre) rue Marcadet.