Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DALMAIS, Claude

Né à Genay (Ain) le 17 juillet 1852 — Ouvrier cordonnier — FRC — FCA — FCAR- Saint-Étienne (Loire) — Romans & Bourg-de-Péage (Drôme) — Genève — Paris 13
Article mis en ligne le 7 février 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Claude Dalmais représenta, en juin 1881, au congrès régional ouvrier de Saint-Étienne, le syndicat local des cordonniers. L’année suivante, il fut le délégué de l’Union des socialistes stéphanois et de divers groupes corporatifs au congrès national, 25-30 septembre, et y resta après le départ pour Roanne de Guesde et Lafargue. Après la scission, il fut l’un des leaders du premier Parti ouvrier stéphanois et, au début de 1883, il était l’un des principaux animateurs, avec Feutrier, de la fédération de l’Est restée fidèle à Benoît Malon dont il était l’ami. Au printemps 1883 la police signalait que 5 ou 6 anarchistes se réunissaient parfois chez lui ou chez Durand un autre cordonnier. Mais le groupe local se désagrégea rapidement et Dalmais abandonna tout rôle politique dans l’été 1883.

En 1887, il était à Lyon où i résidait 14 rue de l’Hôpital.

Il y a vraisemblablement identité avec Claude Dalmais, secrétaire en 1888 du groupe de Romans (Drôme), qui, au printemps 1891 lors d’une soirée de carême, accompagné des compagnons Bosc, Bertrand, Débard et sa compagne, avait pénétré dans une église de Romans en criant « A bas les charlatans ! A bas les menteurs ! Vive l’anarchie ! » et en chantant La Carmagnole. Tous furent arrêtés et condamnés à Valence fin avril 1891 à 50 francs d’amende chacun. Fin 1893 il était signalé à Romans par la police comme étant en correspondance avec les compagnons de Paris, Marseille et le groupe “Steiger-Dalloz” de Genève. Il était l’un des meneurs du groupe avec notamment A. Romansville. Le 18 février 1894, comme plusieurs autres militants de Romans et Bourg-de-Péage — dont Jules Blanchet, les frères Belle, Payen, Romans Ville et Pierre Martin —, il fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi quelques exemplaires de La Révolte et du Père Peinard. En 1897 il figurait sur une liste d’anarchistes de Bourg-de-Péage.

En 1902 il était membre du groupe anarchiste de Genève où il résidait depuis au moins 1898 et fut expulsé de Suisse en octobre 1902 suite à sa participation à une grève générale. Il s’installait alors à Paris où il habitait 6 rue Simonet. Membre de la section révolutionnaire du 13e arrondissement, il prit en octobre 1910 une part importante à la réorganisation de la Fédération révolutionnaire qui devenait la Fédération Communiste Révolutionnaire (FRC) dont il devint le secrétaire. Le 4 juin 1911 il participa au congrès de la FRC tenu au Foyer populaire de Belleville. Le 15 juin, lors d’une réunion de la section du 13e, qu’il avait organisé 2 avenue d’Italie, il s’était montré adversaire de l’application de la loi des Retraites et de la guerre du Maroc et faisait voter une motion pour l’organisation d’un meeting sur ces sujets. Lors de ce meeting, tenu le 8 septembre, 190 avenue de Choisy, où il était l’un des orateurs avec Jacquemin, Dauthuille et Aubin, il conseilla de « répondre à la déclaration de guerre par la grève générale et l’insurrection ».

Le 15 mars 1912, lors d’une réunion de la FRC, il eut une violente altercation avec un individualiste à propos de la Bande à Bonnot qu’il désapprouvait totalement. Puis il fut membre du Groupe d’études sociales du XIIIe arrondissement quiétait adhérent à la Fédération communiste anarchiste (FCA).

En 1914 il était membre du groupe des Ve et XIIIe arrondissements qui était adhérent à la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR), se réunissait au 117 boulevard de l’Hôpital et avait pour secrétaire Guillaume.

A l’été 1925, malgré son âge avancé, il donnait des causeries au groupe anarchste de l’UA du XIIIèeme arrondissement.


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