Objecteur de conscience, Marcel Maillard avait été condamné le 11 décembre 1929 à 3 mois de prison et à 3 ans de privation des droits civiques. Il collabora par la suite au Réveil anarchiste et fut l’un des animateurs du groupe La Jeunesse libertaire fondé à Genève en 1932.
Fin mai 1931, il recevait un nouvel ordre de marche auquel il répondait aux autorités militaires : “…Cette fois encore, notre brillante armée fédérale devra se passer de mon précieux concours. J’en suis extrêment peiné pour la Patrie… mais, malgré la peine hautement régénértatrice qui m’a été infligée une première fois, ma mauvaise tête brûlée n’est toukours pas apte à saisir la légitimité de cet appel et s’obstine à ne pas reconnaître votre divine autorité… » (cf. Le Libertaire, 25 septembre 1931). Il avait été alors condamné à une nouvelle peine de 4 mois de prison et 4 ans de privation des droits civiques.
En 1944 il fut une nouvelle fois condamné pour avoir refusé d’acquitter les impôts militaires.
Marcel Maillard, qui avait cessé tout militantisme après la Seconde guerre mobdiale, est décédé à Zürich en 1976 après avoir rédigé des mémoires.
Œuvre : — Une Jeunesse genevoise.