Felix Pelegrin (parfois orthographié Pellegrin), militait au groupe anarchiste de Mustapha (Alger) au début des années 1890 avec notamment Lemoine, Rabotin et Xixonnet. Il était en 1892 l’un des diffuseurs locaux du Père Peinard. Il demeurait 36 rue de Constantine.
Suspecté de détenir des substances explosives, il fut en février 1893 l’objet d’une perquisition qui ne donna aucun résultat. Toutefois une perquisition chez sa compagne, Reine Porte, qui travaillait avec sa fille à la cartoucherie de la diection de l’artillerie d’Alger, avait permis de découvrir un plâtre permettant de fabriquer des pièces de 5 francs et avait entrainé l’inculpation de cette dernière pour « association de malfaiteurs » et « fabrication de fausse monnaie ».
Fin 1893 il fut l’objet d’une nouvelle perquisition où la police avait saisi « une brochure manuscrite renfermant la formule de fabrication de la dynamite et de divers explosifs ».
Se confond il avec Albert Pelegrin (parfois orthographié Pellegrin), né à Carpentras le 2 octobre 1871, cordonnier et ancien gérant de La Marmite sociale (1893) ?
Militant aux groupes des anarchistes d’Alger-Mustapha, il fit partie des 14 anarchistes (dont Xixonnet) arrêtés le 30 avril 1892 pour atteinte à la sûreté de l’état et préventivement à la manifestation du 1er mai. En 1895, il fut le responsable d’un journal socialiste Le Combat algérienoù il y dénonçait l’anti-judaïsme des étrangers d’Algérie ainsi que les jésuites. Il habita à Alger (Belcourt), Inkermann (Oued Rhiou) (1903), Blida (1907), puis au Maroc (à partir de 1909). En 1901, il fit partie de la Commission exécutive des groupes anarchistes d’Alger-Mustapha qui refusèrent d’envoyer des mandatés au Congrès Socialiste Algérien de la même année. Il se trouva au Maroc en 1909 et fut radié de la liste de Contrôle général des anarchistes résidents en Algérie en janvier 1914.