François Pean, lors de son service militaire, avait tiré sur son capitaine après une punition. Condamné à mort par le tribunal militaire de Fez (Maroc), et suite à une campagne menée par le Comité de défense sociale, le groupe parisien Les Originaires de l’Anjou et la Ligue des Droits de l’homme, la peine fut commuée en 20 ans de travaux forcés. Après que la révision du procès ait été ordonnée, il comparaissait en 1915 devant un conseil de guerre tenu à Alger et était finalement acquitté et libéré. Ce fut G. Ardouin, le trésorier du Comité de défense sociale, qui avait payé tous les frais d proès.
En 1924, Pean, qui demeurait place de la République à Angers, fut candidat abstentionniste lors des élections législatives. Toutefois cette même année 1924, il fut exclu du groupe libertaire pour « avoir souhaité l’élection d’un candidat de gauche » lors d’une réunion publique. La police le qualifiait comme de nombreux autres militants de l’époque « d’ivrogne d’habitude ».