En 1886 Alexandre Ducron avait appartenu pendant quelques mois à la chambre syndicale des ouvriers limonadiers. Puis il avait travaillé deux ans au Café de la Paix. Resté sans emploi, sans doute après la grève de l’été 1888, il faisait des extra aussi souvent qu’il en trouvait. A la fin de l’été il avait déménagé, avec sa compagne femme de chambre, à la cité du 19 rue Albouy où il était le voisin d’Auguste Cochin.
En novembre 1888, suite à deux explosions contre des bureaux de placement, Ducron, qui ne participait plus à aucune réunion, fut arrêté ainsi que les compagnons Soudey, Espagnac, Mouvet, Louvet, Cochin, Leprince, Stadelmann, Lesplats et Blivet. IL était notamment soupçonné d’avoir servi d’indicateur aux compagnons ayant commis l’attentat, ce qu’il nia fortement tout en refusant de donner des renseignements sur ses camarades. Il fut emprisonné avec eux à Mazas puis remis en liberté à la mi-décembre.