Magno Espinosa (orthographié également Espinoza) avait été en 1896 l’un des fondateurs avec Alejandro Escobar Carballo du Centro social obrero de tendance anarchiste qui publiait le journal El grito del pueblo. L’année suivante il collaborait au journal El Proletario (3 numéros) dirigé par le compagnon Luis Olea.
Puis en 1898 il fonda le groupe Rebellion et édita le jouranl El rebelde. Cette même année 1898 il fut emprisonné. Il fut avec Escobar et Olea l’un des fondateurs de la Sociedad de instruccion y soccoro mutuos Caupolican. En juin 1902, toujours avec Olea et Escobar, il fut l’un des animateurs d’une grève des ouvriers d’imprimerie.
Il avait pour compagne Carmen Herrera dont il eut un fils en 1900, prénommé Magno Angiolillo et qui était également militante.
Puis, ne trouvant plus de travail suite à sa réputation d’agitateur, il dut partir pour Valparaiso où en 1903 il fut rejoint pare Olea pour le seconder dans la publication de journaux — notamment le journal La Agitacion — et la création de sociétés de résistance ouvrière. Tous deux furent les animateurs de la vague de grèves qui affectèrent toute la ville et au cours desquelles il y eut de violents affrontements avec la police et l’armée, provoquant plus d’une centaine de morts et plus de 1000 blessés.
En 1906 il était à Iquique où il participait avec Olea à la grève portuaire et des ouvriers du salpêtre. C’est au cours d’un de ces soulèvements ouvriers que furent tués par l’armée Luis Olea, José Briggs le président du comité de grève et plusieurs centaines d’ouvriers.
Après avoir participé à de nombreuses grèves, Magno Espinoza décédait de tuberculose en 1906, année de fondation de Federación de trabajadores de Chile (FTCH), la première organisation anarcho-syndicaliste du Chili.