Mathieu Vecchioni (parfois orthographié Vecchienni) avait été arrêté une première fois à Marseille le 1er juillet 1904 pour port d’arme prohibée, puis le 24 décembre 1904 pour vol, le 30 avril 1906 pour vol à l’étalage, le 19 mai 1906 pour suspicion de vol, le 29 juillet de la même année pour vol.
Il partit habiter les États-Unis en 1907, semble-t-il. De retour en France, à la déclaration de guerre, il s’installa de nouveau à Marseille au 25 rue Désirée Clary (3ème arrondissement). Là il fut arrêté le 7 octobre 1914 pour désertion.
Dès 1919 il travaillait de son métier à bord des navires pour le compte de l’entreprise Ebrard.
Il était membre dans les années 1920 de la Fédération anarchiste du sud à Marseille et du grouype de l’Union anarchiste (UA) qui se réunissait au Bar Bruno, 1 place marché des Capucins.
En 1921 il fut l’un des principaux organisateurs du meeting en faveur des anarchistes Sacco et Vanzetti qui devait avoir lieu à la Bourse du Travail mais qui fut interdit.
Il aurait été membre du comité d’organisation du congrès de cette fédération tenu le 25 novembre 1922 à la Bourse du travail de Nîmes.
En 1922 il était, selon le Maitron, le secrétaire de la rédaction de l’organe bimensuel de la Fédération, Terre Libre (Marseille, ai moins 10 numéros du 20 juin au 5 novembre 1922 dont l’administrateur était André Viaud et les gérants Leopold Faure puis Pierre Le Roux. La publication de ce bulletin avait été décidée lors d’un congrès régional tenu à Marseille en avril 1922 et devait être à l’origine publié à Béziers. En fait il semble avoir été le rédacteur d’un autre titre intitulé Terre libre (Marseille, au moins 7 numéros, mars à novembre 1923), cahiers multigraphiés dont le gérant était Csar Luppi. Ces cahiers, selon le témoignage de Henry Boisin, étaient confectionnés dans la chambre d’hôtel meublé occupée par Vecchioni au 2 rue du Chêne, quartier de la Plaine, avec l’aide de Ernest Angeletti, Pierre Lasserre, Nicollet Bordarie et Seghetti. Le premier numéro, dont la couverture avait été dessinée par Durand du syndicat des cheminots, contenait des articles de L. Raimbault, Geirges Vidal, M. Vecchioni et Zisly. En août 1922, suite à la parution du numéro 2, la chambre fut perquisitionnée et Le Roux, Viaud et Vidal furent pursuivis "pour injure envers l’armée, provocation de militaires à la désobéissance et apologie de crime."
En 1938 Vecchioni était inscrit au Carnet B et vivait toujours rue Clary dans le IIIe arrondissement.