Dictionnaire international des militants anarchistes
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TEMBLADOR LOPEZ, Manuel
Né à Arcos de la Frontera le 8 septembre 1911 – mort le 10 juin 1994 - Paysan - coiffeur - MLE – CNT – Arcos de la Frontera (Andalousie) – Roanne (Loire) – Izeaux (Isère)
Article mis en ligne le 25 février 2010
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Manuel Temblador Lopez était resté analphabète jusqu’à l’âge de 14 ans où il avait adhéré à la Société de résistance ouvrière Fraternidad qui adhérera à la CNT lors de la proclamation de la République en 1931.

Nommé secrétaire de la CNT d’Arcos, il participait en janvier 1933 au mouvement insurrectionnel et échappait à un emprisonnement en partant faire son service militaire aux Canaries. A son retour il fut victime d’une mise à l’index patronale et connut la faim.

En mai 1936 sa participation aux grèves des paysans d’Arcos lui valut d’être emprisonné avec Valle et Saborido pendant une semaine. Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936, il était malade et parvint à échapper à la mort puis, le 12 septembre, à s’échapper d’Arcos avec l’aide de compagnons. Il gagna alors Marbella et Ronda où il fut hospitalisé pour une affection pulmonaire. Après sa guérison il fut nommé secrétaire de la Fédération comarcale de Jérez réorganisée à Malaga.

Lors de la chute de Malaga aux mains des franquistes en février 1937, il parvint à s’échapper à Motril, puis sous les bombardements à Almeria avant de gagner Barcelone où son affection pulmonaire l’obligea à une nouvelle hospitalisation pendant laquelle il écrira une nouvelle pour la collection La Novela ideal. Une fois rétabli il partait au front dans la 144e Brigade mixte où il fut chargé du ravitaillement.

Passé en France lors de la retirada de février 1939, il fut interné aux camps de Saint-Cyprien et du Barcarès où il fut délégué d’ilot. Après avoir été hospitalisé à Perpignan, il allait travailler pendant toute la période de l’occupation comme ouvrier agricole dans divers groupes de travailleurs étrangers à Feurs, Saint-Forgeux, Saint-Bonnet, etc.

A la libération il adhéra à la FL-CNT de Roanne et fut membre du Comité régional anadalou de la tendance dite orthodoxe de la CNT en exil. En 1946 il s’installait à Izeaux, près de Grenoble, où il allait travailler comme coiffeur.

Participant à la plupart des congrès et assemblées pleinières tenues par l’exil - notamment à Aymare (1952), Montpellier (1965) – il fut le secrétaire de la FL d’Izeaux en 1960 et le secrétaire du noyau de la région Isère-Savoie. il collaborait notamment à Nervio (Paris, 1958-1960) puis à El Rebelde (Toulouse, 1961-1968) organes de la régionale andalouse en exil.

Après le congrès de 1965, tout en restant fidèle à la tendance majoritaire de la CNT, il condamna les exclusions et se fit l’avocat de l’unité confédérale. Après le congrès tenu à Marseille en 1975, il fut le cosigantaire avec V. Galindo Fontaura, Hiraldo et Morchon d’un Manifeste de protestaion et démissiona de la CNT.

Après la mort de Franco, il demanda sa réadmission à la CNT d’Arcos de la Frontera où il participa le 2 août 1980 à un meeting.

Manuel Temblador Lopez, qui fut un collaborateur assidu, parfois sous le pseudonyme de Manuel Jarillo à la quasi-totalité de la presse de l’exil, est décédé à Izeaux le 10 juin 1994.

Œuvres ; - Historia de un revolucionario (Barcelone, La Novela Ideal, 1937) ; - Rosita la heroina (drame présenté en 1952 à Saint-Étienne) ; - Recuerdos de un libertario andaluz (Ed. de l’auteur, 1980).


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