Né dans une famille juive roumano-polonaise d’ouvriers du textile — sa mère, membre du groupe de résistance juif Comité Amelot, avait été déportée au camp d’extermination d’Auschwitz où elle était parvenue à survivre — Jean François Teitler avait commencé à militer dans une organisation de jeunesse sioniste socialiste. C’est alors qu’il était élève au Lycée Voltaire qu’il avait rencontré le compagnon Marc Tomsin avec lequel il allait nouer une amitié et une complicité durable et participer activement aux évènements de mai-juin 1968 et notamment à la nuit des barricades le 10 mai au quartier latin, sans doute aux cotés de Marc Tomsin et Germinal Clemente.
Puis il avait adhéré au groupe Bakounine de la Fédération anrchiste, groupe faisant partie de la tendance Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA)
Au début des années 1970, entré en désaccord avec l’ORA, il participait à une éphémère Union des groupes libertaires autonomes (UGLA) qui en novembre 1970 avait publié le bulletin Vivre sans temps mort, jouir sans entraves ! (Paris, un seul numéro) dont le directeur était Robert Vergnes qui collabora ultérieurement au bulletin Confrontation anarchiste (Toulouse) animé par Pierre Méric.
Il travaillait à cette époque comme infirmier dans un hôpital psyhiatrique de la région parisienne.
Il fut par la suite coursier et continua de participer à la mouvance autonome. Le 23 mars 1979 il avait activement participé aux cotés de compagnons de l’OCL2 aux affrontements avec la police lors de la manifestation à Paris des sidérurgistes lorrains.
Puis Jean-François Teitler dit Guil adhéré au COJRA (Comité d’organisation des journées anti-autoritaires) aux cotés notamment de José Morato, Daniel Guerrier, Fernado Moschi, Marie Claude Raffaneau, qui tentait d’unifier les divers groupes libertaires et qui, entre 1983 et 1988 publia plusieurs bulletins et organisa des journées de débats. Il participa également à ctte époque aux réunions et manifestations organisées par le comité de soutien aux Kanaks.
Au début des années 1990 il avait rejoint le groupe Pierre-Besnard de la Fédération anarchiste puis le syndicat interco de la CNT (Vignoles) qu’il quitta après les journées libertaires de mai 2000 et la manifestation du 1er mai qui, menée par une fanfare de mineurs anglais en grève, avait réuni plus de 5000 personnes de la Place des Fêtes à République où le cortège avait rejoint la manifestation syndicale.
Il fut également membre de l’Union juive pour la paix dont il fut le trésorier et depuis le début des années 2000 du groupe La Paix maintenant. Il travaillait alors pour un site internet.