Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

TELLEZ DOMINGUEZ, Juan

Né le 20 janvier 1899 à Saragosse (Aragon) – fusillé le 10 juin 1944 - Ouvrier briquetier – CNT – Barcelone – Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne)
Article mis en ligne le 2 mai 2025
dernière modification le 9 mai 2025

par R.D.

Fils de Juan Téllez Guíllen et de Ramona Domínguez Gil, Juan Tellez Dominguez travaillait comme ouvrier briquetier à Barcelone et était membre de la CNT. Il avait d’abord eu pour compagne Maria Rosa Sancho Valls dont il eut un fils, Joan Téllez Sancho (né le 13 mai 1920). Puis au début des années 1930, il était devenu le compagnon de Marina Domènech Almirall* (née le 19 avril 1915) dont il aura deux enfants : Miguel (né le 21 janvier 1933) et Armonia (née le 24 octobre 1936). De 1931 à au moins 1933 il fut le responsable de la CNT de Montcada i Reixac (Barcelone) et le correspondant local du journal Solidaridad Obrera (Barcelone). Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il avait participé à la résistance à Montcada et fut sans doute ensuite milicien.

Passé en France lors de la Retirada, avec un grande partie de la famille - la grand-mère Ramona Domínguez Gil, sa compagne Marina Domènech Almirall et les deux enfants Miguel Téllez Domènech et Armonia Téllez Domènech - tous furent internés au camp d’Argelès avant que Juan soit séparé de sa compagne et de leurs enfants.

C’est après le début de l’offensive allemande du printemps 1940 que la famille parvint à se réunir en octobre 1940 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne). En 1941, Juan Tellez avait été enrôlé au 643e Groupement de travailleurs étrangers (GTE) tandis que Marina trouvait un emploi dans une ganterie de Saint Junien. Le 24 août 1942 naissait leur troisième enfant, Liberto.

En août 1943, pour échapper à une réquisition au STO, Juan parvenait se faire embaucher dans une fabrique de charbon de bois.

Le 10 juin 1944, lors du passage de la Division blindée SS Das Reich, harcelée par la Résistance (voir Ramon Capdevila), la famille fut massacrée comme les 640 autres habitants de la commune. Juan Tellez avait été fusillé dans une grange avec les hommes, tandis que sa compagne, leurs trois enfants et la grand-mère Ramona Dominguez, avaient été brûlés vifs dans l’église.

En juillet 1945 tous furent déclarés « Morts pour la France ».

A l’été 1961, lors du congrès de la CNT tenu à limoges, le compagnon Joaquin Delgado avait déposé au nom de la CNT une gerbe au monument aux morts d’Oradour.


Dans la même rubrique

TERZANI, Athos

le 19 mars 2025
par R.D.

TEMPESTINI, Giuseppe

le 16 mars 2025
par R.D.

TEOFILATO, Cesare

le 9 février 2025
par R.D.

TEITLER Jean-François « GUIL »

le 18 août 2023
par R.D.

TEJERINA, Antonio

le 14 janvier 2023
par R.D.