C’est un peu avant la guerre que Francisca Tejero Cabos allait faire la connaissance de Manuel Mur Vera avec lequel elle allait vivre toute sa vie en union libre. Elle participait alors à l’athénée culturel local et aux représentations théâtrales du groupe dont son compagnon était membre.
Le 26 mai 1938, à la suite des bombardements franquistes sur Fraga, elle partait en retraite avec sa fille âgée de 6 mois, sa sœur Ramona et ses deux enfants (3 et 8 ans) sur une charrette tirée par un âne. Pendant 11 mois, les deux femmes et leurs enfants allaient ainsi fuir l’avance franquiste en Aragon et en Catalogne jusqu’au 8 décembre 1932 où elles passaient la frontière au Perthus. Elles furent envoyées dans des centres pour femmes et enfants réfugiés à Sisteron puis Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence). Vers 1940 elle parvenait à rejoindre son comapgnon — qui avait été interné au camp du Vernet — à Albi où le couple travailla comme ouvriers agricoles. Ils travaillèrent ensuite dans diverses fermes de la région toulousaine et eurent un fils.
Après la guerre le couple s’installa à Argenteuil où, pendant 10 ans, Manuel travailla comme ouvrier plâtrier et Francisca comme femme de ménage. Ele participa aux cotés de Manuel aux diverses activités de la CNT en exil et fut enthousiasmé par le mouvement de mai 1968. Puis le couple retourna à Toulouse où elle eut la douleur de perdre son compagnon en juin 1989.
Francisca Tejero Cabos est décédée à Toulouse le 20 mars 2006. Une partie de ses cendres a été dispersée à Fraga et l’autre, mélangées à celles de Manuel, à Bruguières (Haute-Garonne).