Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

NEDELEC, André

Né en 1926 à l’île de Groix — mort le 15 octobre 2000 — FA — FCL — PSU — Ouvrier métallurgiste — Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
Article mis en ligne le 17 octobre 2008
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.
André Nedelec

Militant de la Fédération anarchiste, André Nedelec travaillait en 1948 à l’usine Renault de Billancourt où il fut l’un des fondateurs du groupe d’usine Makhno (Boulogne-Billancourt) dont furent notamment membres J. Tanforti, Jacques Prol, R. Thieblemont, Pierre Laloué et Gil Devillard et deux camarades espagnols Valera et José. Pendant la grève de 1950, André et les membres du groupe durent s’affronter à plusieurs reprises avec les staliniens.

André Nedelec avait été intégré à l’Organisation Pensée Bataille (OPB), un organisme clandestin fondé par Georges Fontenis et Serge Ninn pour orienter la FA vers le communisme libertaire. Lorsque la FA deviendra Fédération Communiste Libertaire (FCL) en 1953, André Nedelec continuera de militer au sein de cette organisation.

Début 1957, suite à l’attaque de la permanence du mouvement néofasciste et colonialiste de Pierre Poujade rue Blomet dans le 15e arrondissement, et à l’arrestation de l’un de ses instigateurs, Pierre Morain, la police découvrit des adresses et arrêta plusieurs militants de la FCL dont André Nedelec, Jean Legars, Paulette Pertois, Manuel Rodriguez et Gabrielle Bernard qui furent emprisonnés. Cette attaque avait fait partie d’une série d’actions violentes contre des locaux d’organisations fascistes et partisanes de l’Algérie française, qui furent revendiqués par le journal La Volonté du Peuple (Paris, un numéro unique, 15 mars 1957) publié après la disparition du Libertaire et le passage à la clandestinité d’une partie de la FCL. Le journal avait été imprimé clandestinement à environ 1500 exemplaires dans un local loué rue Blanche (18e arr.) et était sous-titré “organe central clandestin du Parti Révolutionniare”.

Après la disparition de la FCL, André Nedelec entra par la suite à l’Union des Gauches socialistes qui devint ensuite le Parti Socialiste Unifié (PSU).
Resté en contact avec de vieux camarades de la FCL, André Nedelec, qui était retourné à l’île de Groix où il contribua à la renaissance de la construction de bateaux de pêche et fut également très actif au sein du mouvement des auberges de jeunesse, est décédé le 15 octobre 2000.


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