Militant de la CNT, V. Neira avait été arrêté le 29 juin 1921 à Barcelone et battu dès son arrivée au commissariat, tandis que la police effectuait une fouille infructueuse à son domicile. Il avait ensuite été amené à Montjuich puis à la Préfecture où il fut emprisonné dans un cachot jusqu’au 4 juillet. Chaque jour un gendarme venait lui demander d’avouer ses crimes (il était accusé d’avoir tué des patrons ou des policiers). Puis il fut sorti de prison où et on lui appliqua « la loi de fuite ». Blessé d’une dizaine de coups de revolver et laissé agonisant, il fut transporté par des gens qui avaient assisté à la scène au dispensaire de Pueblo Seco d’où il fut emmené à l’hôpital Clinico où les médecins parvenaient à le sauver malgré l’intervention une nouvelle fois de la police venue pour achever ce qu’elle avait commencée. Une fois guéri, il fut ré-incarcéré et mis à la disposition d’un juge d’instruction. Faute de preuves, il fut remis en liberté le 29 septembre 1921.