Ferdinand Planchard (parfois orthographié Panchard), aurait habité, selon la police, en Amérique du sud où « il aurait participé à plusieurs émeutes, il y aurait même été recherché comme incendiaire, mais il aurait réussi à prendre la fuite à temps ». Puis vers septembre 1891, venant de Paris où il demeurait 6 passage de Clichy, il était arrivé à Genève en compagnie des cordonniers anarchistes Pierre Heller et Attilo Faurin. Dès son arrivée à Genève, il s’était mis en relation avec les compagnons locaux et tentait de former un groupe d’action. Signalé « âgé de 32 ans ; taille 1m70 environ ; bonne corpulence ; cheveux et moustaches très noirs ; regard en dessous ; menton proéminent » il était en outre qualifié « d’un caractère très violent, il a constamment à la bouche les mots de vol, d’assassinat et d’incendie ».
La police l’accusait d’être à la tête d’une bande de cambrioleurs et faux monnayeurs anarchistes à à Genève, dont faisaient également partie les frères Granjean, Heller, Grandjean frères, Lanner, Girard soit Van Gestel, Gauthier et Paris, ces trois derniers déserteurs français. Ce groupe était en contact avec le groupe anarchiste de Moïse Ardaine.